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Après Ischgl et Aspen, Courchevel contamine le pouvoir ukrainien

Ces dernières semaines, plusieurs stations de ski ont servi de bouillon de culture au nouveau coronavirus. De nombreux cas de covid-19 ont ainsi été répertoriés après des séjours à Ischgl (Autriche) et à Aspen (Etats-Unis). Les skieurs venant du monde entier, la maladie est ainsi arrivée au Danemark, en Allemagne, en Australie ou au Brésil. Une célèbre station française aurait également favorisé, bien malgré elle, les contaminations. Courchevel, dans les 3 Vallées, est connue pour sa clientèle russe et ukrainienne.

Le pouvoir ukrainien en première ligne

L’hebdomadaire ukrainien Novoe Vremya a été le premier à évoquer cette affaire de contamination. Titrant « le Virus de Courchevel » (en ukrainien). De riches Russes et Ukrainiens ont l’habitude de venir passer quelques jours de fête à la montagne début mars. La journaliste Kristina Berdynskykh explique au quotidien suisse Le Temps : « Ces milieux de Kiev et de Moscou se connaissent très bien, ils passent leur temps dans les restos de luxe et à faire la fête jusqu’au bout de la nuit ». C’est bien ce qu’ils auraient fait à Courchevel (Savoie) du 7 au 10 mars dernier.

Trois jours qui auraient été suffisants pour qu’une juge, un député, des responsables d’administrations, des hommes d’affaires attrapent le virus. La suite est rapide, le député aurait infecté d’autres députés au parlement puis leurs voisins auraient suivi. Alors que ces privilégiés se faisent aménager des chambres VIP dans l’un des hôpitaux de Kiev, le président Volodymyr Zelensky est intervenu. « Il n’y aura pas de chambres de luxe pour les membres du Comité central. Vous serez placés dans les mêmes hôpitaux que vous avez construits dans ce pays durant trois décennies » annonce-t-il.

Même crainte à Moscou !

Le maire de la capitale moscovite, Sergueï Sobianine, a évoqué sur la chaîne russe RBC : « Beaucoup de gens ont visité Courchevel, ils viennent juste de ramener le virus dans leurs valises ». Pour lui, la plupart des cas présents à Moscou sont importés. Sur mk.ru, le journaliste Dmitry Popov (en russe) affirme même que le coronavirus est une maladie de riches. « Où sont les plus malades? Là où il y a de l’argent, à Moscou. Où sont les plus malades en banlieue? Exactement là où on trouve de grands domaines, propriétés de milliardaires ! ». Un article qui réagit sur le thème de la lutte des classes : « Pourquoi est-ce à cause d’un Courchevel que les gens ordinaires devraient souffrir ? ». Cette maladie, importée par les classes privilégiées, ne se cantonnera évidemment pas à ces cercles mais touchera progressivement le reste de la population « et Poutine ne pourra rien y faire » détaille Popov.

Une affaire qui n’est pas sans rappeler les jet-setters contaminés à Aspen, la très select station du Colorado.

Illustration © Nikgrech CC-BY-SA-3.0

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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