montagne altitude default

Ils gardent une mine fantôme à 3.300 mètres d’altitude !

A la fin des années 1960, un prospecteur indien découvre un gisement de zinc et de plomb sur les pentes du Ganesh Himal. Un 7.000 du Népal situé au nord de Katmandou, entre le Parc national du Langtang et la région du Manaslu. Dans une région au sous-sol riche dans laquelle on trouve notamment de l’argent, du zinc et même du rubis. Il faut attendre près de 30 ans pour que cette découverte se transforme en projet minier. L’armée népalaise est alors mandatée pour désenclaver la mine. Elle se lance dans un grand chantier et une route de plus de 100km est construite en l’espace de deux ans. Près de 300 employés sont alors embauchés pour faire vivre la mine et extraire zinc et plomb.

Un projet minier arrêté par la guerre civile

Mais la guerre civile est passée par là. Pendant près de 10 ans, partisans de la monarchie et rebelles maoïstes s’affrontent. Impossible dans ces conditions de développer l’exploitation et la mine est finalement fermée au début des années 2000. Les 300 travailleurs ont vite quitté les lieux. Mais une petite dizaine sont restés. Si l’entreprise a fermé ses portes, elle était propriété de l’état népalais. Les quelques employés toujours là perçoivent donc un salaire. A tour de rôle, ils gardent le site pour éviter d’éventuels pillages. Tout l’équipement de la mine étant resté en l’état. Près de 15 ans après la fermeture de la mine, ces employés attendent toujours un éventuel redémarrage qui ne semble pas se profiler à l’horizon.

Ils attendent depuis une quinzaine d’années

Un employé a expliqué à l’Himalayan Times (en anglais) : « Nous espérons toujours que l’entreprise reprendra ses activités. Nous sommes restés là toutes ces années, dans ces bâtiments qui ne protègent plus du froid ». En 2015, le tremblement de terre a endommagé les locaux, et personne ne pense à ces gardiens. Deux ans plus tard, la volonté de faire redémarrer l’entreprise avait été évoquée dans la presse népalaise mais cette volonté était restée lettre morte.       

A 3.300 mètres, ces gardiens attendent désespérément qu’on vienne les relever de leurs fonctions ou que le travail reprenne.

Illustrations – vue sur le Ganesh Himal  © Sherparinji CC BY-SA 3.0

4.7/5 - (18 votes)

Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

Voir tous les articles de Arnaud P →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *