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Ventoux, entre Ciel et Terre : l’histoire des ascensions !

Du haut de ses 1.910 mètres d’altitude, le Mont Ventoux est un élément majeur du paysage de Provence. Malgré le mistral qui peut souffler fort, les cyclistes sont nombreux à s’y presser. Tout comme les curieux qui empruntent la route qui passe aujourd’hui au sommet. Hier à pied ou à dos de mulets, aujourd’hui en vélo ou en voiture, grimper le Ventoux est toujours une ascension. En 1336, Pétrarque en faisait l’expérience pour la première fois. Durant les siècles qui suivront, des dizaines d’artistes, hommes politiques, notables, scientifiques marcheront sur ses pas. Explorant les pentes du « Géant de Provence ». Dans « Ventoux, entre ciel et terre », Franck Petit s’est intéressé à l’histoire des ascensions du Ventoux. Ce professeur d’Université à Aix-Marseille n’en est pas à son premier ouvrage sur cette montagne si particulière.

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Une riche collection de récits d’ascensions

S’il évoque Frédéric Mistral, Antoine de Jussieu, John Stuart Mill ou encore Charles Flahault, l’auteur se penche aussi sur des ascensions bien plus méconnues. Restituées sous la plume de certains courageux de retour dans la vallée. Comme le pasteur Emilien Froissard qui en 1834 écrit, lyrique : « C’est un monde tout entier qui se déroule aux pieds du spectateur, et se perd, là, en cimes chargées de glaces éternelles ; ici, dans l’atmosphère brumeuse de la Méditerranée ». Ou des membres du Club Alpin Français qui causent alpinisme à l’issue de leur ascension hivernale de 1902 : « Il fallut tailler des marches au piolet trois heures durant, et la nuit nous surprit alors que les passages scabreux n’étaient point passés encore ». L’auteur est également allé à la recherche de poèmes, dédiés à la montagne. Et pour ne citer que quelques vers d’un poète local, Gilbert Jouvaud :

« Toi, Provence, tapie dans les gouffres marins,
Déesse qui déjà ne rêvait que de gloire,
Tu mirais à travers le flot léger et bleu
Ce dieu éblouissant qui entrait dans l’histoire »

Des anecdotes méconnues

Au fil des pages, au-delà des ascensions, le lecteur apprend beaucoup de choses sur le Mont Ventoux. Comme au sujet de l’exploitation de la neige, d’avant le ski. Quand les flocons remplissaient des « fosses à neige », véritables glacières, que des hommes « chaudement emmitouflés » venaient tasser et recouvrir de branchages et de paille durant l’hiver. La glace ainsi conservée tenait tout l’été. Les blocs étaient alors descendus à dos de mulets. La précieuse glace, à une époque où les frigos n’existaient pas, était vendue dans les grandes villes de la région, jusqu’à Arles ou Marseille. Une activité risquée puisqu’en 1873, une avalanche tua deux ouvriers occupés à tasser de la neige dans une glacière.

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Pour en savoir plus sur l’histoire du Ventoux, lisez Ventoux, entre Ciel et Terre ; de Franck Petit, aux Editions St Honoré, 19,9 € | Commander en ligne

 Illustration © Ed. St Honoré

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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