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Pyrénées : vers une cohabitation apaisée entre l’ours et les bergers ?

Une mission conjointe des Ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, a vu son rapport publié en ce début mars. Suite à un travail sur le terrain, cette commission formule un certain nombre de préconisations. Elles ont été remises au gouvernement en septembre dernier. Sur cette base, l’Etat a planché sur une feuille de route qui est actuellement en discussion, notamment avec les associations. D’après elle, ces dernières pourraient créer « les conditions favorables à une cohabitation apaisée entre l’activité pastorale et l’ours ». Pourtant, depuis la réintroduction des premiers ours dans les Pyrénées, et le début des prédations, bon nombre de bergers et d’élus sont vent debout contre la présence de l’ours.

Les associations Pays de l’Ours et FERUS considèrent ce rapport et ces préconisations comme « une base de travail intéressante ». Alors, quelles sont ces préconisations ?

Les 6 préconisations :

  1. Tout d’abord, il s’agirait de renforcer les moyens alloués au développement du triptyque de protection : gardiennage, chiens de protection, regroupement nocturne des troupeaux. La commission a considéré que quand ce triptyque était opérationnel, les dégâts par prédation étaient bien limités. Cette approche ne va pas sans une formation accrue des bergers en matière de techniques de protection.
  2. Ensuite, il faudrait appuyer les éleveurs « dans leur démarche de développement de l’élevage pastoral en présence de l’ours ». En adoptant une approche transparente s’agissant des informations sur les ours (détection, présence, dynamique des populations,…) mais aussi en favorisant la promotion des « productions d’estives » et en facilitant la vie des éleveurs (équipement des cabanes, couverture téléphonique…).
  3. Le rapport encourage également à harmoniser les dispositifs d’indemnisation (à aligner sur ceux du loup), en prenant notamment en compte les pertes indirectes.
  4. Il faudrait également « expérimenter des actions de fixations de l’ours en secteurs forestiers » notamment par le biais de plantations susceptibles de satisfaire les ours. Des actions « de nourrissage » pourraient également être menées dans des zones où l’on souhaite « fixer » les ours.
  5. Puis la mise en place d’une réelle gouvernance autour du sujet « ours » serait un atout, à l’échelle des Pyrénées comme dans chaque territoire.
  6. Enfin, un tel plan ne pourrait se réaliser sans un renforcement des « soutiens financiers au pastoralisme ». La mission avance des éléments chiffrés, de l’ordre de 1,1 million d’Euros en 2019, et 3,6 millions d’Euros en 2020.

En savoir plus…

Consulter le rapport intégral !

Illustration © Chandres

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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