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John Muir raciste : la face sombre du père du militantisme écologiste

Son nom est connu des randonneurs nord-américains, John Muir. Un des itinéraires les plus fameux des Etats-Unis a été nommé en son honneur. Cet écrivain américain, né en Ecosse au milieu du XIXème siècle, est considéré comme l’une des premiers militants écologistes. Son influence en matière de protection de la nature est indiscutable. En 1892, il fonde le Sierra Club, une association écologiste visant à protéger la Sierra Nevada. Il contribue alors à la création de plusieurs parcs nationaux comme le Yosemite ou le Sequoia Park. Ce qui lui vaut le surnom de « père des parcs nationaux ».

Le Sierra Club dénonce les propos de John Muir

Ces dernières semaines, le Sierra Club a pris ses distances avec son fondateur. Montré du doigt pour certains de ses propos. Des théories racistes qui rangeraient aujourd’hui John Muir dans la catégorie des suprémacistes blancs. « Il est temps d’abattre certains de nos propres monuments » a déclaré Michael Brune, Président du Sierra Club. Car Muir n’a pas seulement tenu des propos racistes, qualifiant les indiens de « sales » ou les noirs de « paresseux », il était également très proche d’autres membres du club qui appelaient à la stérilisation des noirs et à la promotion de la race par l’eugénisme. Comme le rappelle The Guardian (en anglais).

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Au-delà des propos de Muir, ce sont ses idées sur la protection de la nature qui ont quelque chose de dérangeant. Car pour lui, qui dit nature intacte dit aucune place pour les indigènes. A ce titre, la disparition des Indiens d’Amérique allait de pair avec la défense de l’environnement. Intégrer le Sierra Club était, dans cette logique, réservé aux blancs. Ainsi, les « peuples autochtones » n’avaient rien à faire dans une telle organisation.

Le Mea Culpa des dirigeants du Sierra Club intervient dans le contexte des mouvements nés après la mort de George Floyd.

Illustrations John Muir (à droite) aux côtés de Roosevelt – Photo prise dans le Parc National de Yosemite © DR

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Eric T.

Eric, spécialiste de l'univers de la montagne, a mis son baudrier et ses crampons de côté pour rédiger des articles pour : Altitude.news. Business, Nature et Alpinisme sont les trois rubriques principales dans lesquelles vous pouvez retrouver ses articles. Ce montagnard d'adoption est à l'affût d'histoire et d'anecdotes insolites à partager avec ses lecteurs. Pour le contacter directement : eric@altitude.news !

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Une réflexion sur « John Muir raciste : la face sombre du père du militantisme écologiste »

  1. C’est etonnant d’aprendre ce cote sombre de Muir.Deja il ya si peu de temps j’avais ete au courat de la realite sur Walt Whithman et son apport a la politique expansionniste de son pays en soutenant l’envoie de l’armee au Mexique…Mais je refuse d’aller si vite pour noircir le mouvement ecologique d’emblee en l’accusant d’etre raciste parce qu’il visent les indigens pour les extirper.Je pense plutot les racistes utilise comme argument l’ecologie.Sinon il devrait renoncer la presence humaine dans le Monde par cette logique.

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