Chamois silhouette

Qui gagnera la course ? L’homme ou le chamois ?

1.000 mètres à gravir : qui va gagner cette course : le chamois ou l’homme ? L’ongulé a de sérieux atouts pour être certain de l’emporter. Comme son cœur…

Si le chamois est si habile dans les pentes raides, c’est que l’ongulé a quelques avantages physiologiques. Si l’homme devait se mesurer à lui, il perdrait à coup sûr. Les randonneurs comme les chasseurs de chamois savent bien que l’animal est « fait pour » les courses en montagne. Comment fait le chamois pour être si fort ?

Le chamois : un cœur de compétition

Le sang du chamois contient quelques 3 à 4 fois plus de globules rouges par millilitre que l’homme. Avec un cœur adapté pour propulser le précieux liquide porteur d’oxygène dans un corps nettement plus léger que celui de l’homme. Le cœur est étonnamment volumineux pour la taille de l’animal. Le chamois est ainsi « équipé » d’un cœur d’environ 300 à 350 grammes quand l’homme a, en moyenne, un organe de 250 à 300 grammes. Pour une corpulence très différente. Un chamois pèse rarement plus de 50 kg, généralement autour de 40 kg. Un homme entre 63 et 77 kg en moyenne. Un cœur plus gros pour un corps plus léger. La taille de ses poumons lui permet aussi un effort plus important et prolongé. Quant à ses pattes, elles lui permettent de réaliser des bonds de près de 2 mètres en hauteur ou 6 mètres en longueur.

Lire aussi : Chamois vs Isard, le concours des chiffres

2 fois plus rapide que les athlètes de haut niveau

Quand l’ongulé cherche à fuir ses prédateurs, son cœur peut accélérer sa fréquence et soutenir un effort bien au-delà des capacités humaines. Nul doute que la course entre l’homme et le chamois se soldera systématiquement par une victoire du chamois. Ce dernier est capable de gravir quelques 1.000 mètres de dénivelé en seulement 15 minutes. Une performance qu’un homme peut réaliser en 1h. Les athlètes de haut niveau, spécialisés dans la discipline du kilomètre vertical, arrivent à frôler la demi-heure pour ces mêmes 1.000 mètres. Personne n’est à ce jour descendu sous la barre des 28 minutes.

Les images ci-dessous, tournées dans le Parc des Ecrins, montrent un chamois qui court dans la neige. Démontrant un autre atout de l’animal. Ses sabots adaptés aux déplacements sur ce type de terrain.

Illustrations © DR

4.5/5 - (14 votes)

Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

Voir tous les articles de Arnaud P →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *