Désormais au Japon, il sera plus facile de tuer des ours en ville ! La chasse au plantigrade en zone rurale est depuis longtemps autorisée.
Depuis le 1er septembre, le Japon autorise (encore davantage) la chasse aux ours. Une décision qui fait suite à un fait divers tragique pendant l’été. Un randonneur attaqué et tué par une femelle ours brun, un homme qui livrait des journaux a subi le même sort. Jusqu’alors seule la police était autorisée à tirer sur les ours en zone urbaine. Désormais, les municipalités peuvent charger les chasseurs de cette mission, uniquement dans les zones peuplées. Il faut dire que les ours s’invitent de plus en plus souvent en ville et que les incidents se multiplient. Sur douze mois entre 2023 et 2024, près de 200 incidents impliquant des ours ont été recensés. 219 victimes sont ainsi comptabilisées.
Les sangliers, dont les dégâts se multiplient sont aussi concernés par cette nouvelle règle. La chasse aux ours dans les zones rurales était déjà autorisée à certaines périodes de l’année et dans certaines préfectures. Certaines saisons de chasse voient près de 5.000 à 9.000 spécimens tués.
D’autres incidents attendus cet automne
Le fruit du hêtre, la faine, est une importante source de nourriture pour les ours japonais. Les évolutions du climat et la météo de cette année conduisent la récolte à être bien maigre cet automne. On attend donc une recrudescence d’ours en quête de nourriture dans les centres urbains avant la période d’hibernation. La population totale d’ours au Japon approcherait les 40.000 individus. Ils n’étaient « que » 15.000 une dizaine d’années auparavant. En France, la population ursine oscillerait autour de 100 individus, concentrés dans les Pyrénées.
Illustration © Kabacchi, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons