hélicoptère pakistan

Cet accident d’hélicoptère qui pourrait compliquer les secours au K2

Un hélicoptère militaire s’est écrasé il y a quelques heures dans les montagnes du Pakistan, non loin du K2. Tuant l’équipage et détruisant la machine. Ce sont ces mêmes équipes qui peuvent être amenées à porter secours aux alpinistes en détresse dans les montagnes de la région.

Les Ecureuils de l’armée pakistanaise

Au Népal, les compagnies d’hélicoptères privées sont légion. Aussi est-il très fréquent de voir des appareils se poser au camp de base de l’Everest voire même plus haut. Qu’il s’agisse de balader des touristes ou d’évacuer des blessés. Dans les montagnes du Pakistan, le fonctionnement est radicalement différent. Les seuls hélicoptères autorisés à voler dans ce secteur sont ceux de l’armée. La proximité de la Ligne de Contrôle (disons, la frontière avec l’Inde) et la forte militarisation de la région font que ces machines sont avant tout dans le coin pour servir l’armée. En parallèle, et sous réserve de disponibilité, ces hélicoptères peuvent mener des missions de sauvetage en haute montagne. Les alpinistes qui fréquentent le Karakoram connaissent bien la silhouette de ces Airbus AS350 ou « Ecureuils » qui volent par deux.

Voir aussi : Intervention spectaculaire des hélicos de l’armée pakistanaise à 5.900 mètres d’altitude.

Un crash mortel en montagne

C’est un de ces hélicoptères qui s’est écrasé dans le week-end. L’armée pakistanaise a expliqué dans un communiqué : il « s’est écrasé pour des raisons techniques lors d’une opération d’évacuation de blessés dans la région de Minimarg au Gilgit Baltistan ». Le pilote et son co-pilote sont morts dans cet accident alors qu’ils se dirigeaient vers l’hôpital militaire de Skardu. Deux hommes, entrainés pour piloter leur engin dans les régions montagneuses du nord du Pakistan.

Plus d’hélicoptère pour le K2 ?

Avec un hélicoptère et deux pilotes en moins, les capacités héliportées de l’armée dans la région sont évidemment en question. L’afflux de grimpeurs peu expérimentés, mais aussi de trekkeurs attirés par le K2 en hiver, pourrait nécessiter l’intervention des secours. Les années précédentes, les hélicoptères avaient été appelés à la rescousse alors même que les alpinistes au camp de base étaient tous très expérimentés. La météo ne sera pas le seul paramètre à peser dans la rapidité de l’action des secours héliportés. La disponibilité des machines et des équipes expérimentées pourraient également s’avérer déterminantes.

Illustrations Evacuation Denis Urubko – début 2020 © Armée Pakistanaise  

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