K2 death zone

Le K2 avec oxygène : « comme le Tour de France en vélo électrique » !

Alors qu’une bonne partie des grimpeurs qui rejoignent le camp de base du K2 comptent tenter l’ascension avec des bouteilles d’oxygène, les défenseurs d‘un autre alpinisme se font entendre.

Parmi les alpinistes présents au K2, certains ont annoncé qu’ils tenteraient de gravir la montagne sans oxygène, comme Tamara Lunger et Alex Gavan. Ou bien encore Sergi Mingote. Toute leur carrière en (très) haute montagne a suivi cette logique. Le cas de Nims Dai est plus incertain. A l’issue de son record des 14 sommets de 8.000m en 6 mois (dont certains avec oxygène), il expliquait : « Je me suis promis de toujours grimper les 8.000 avec de l’oxygène  ». Il mettait en avant sa capacité à venir ainsi en aide aux alpinistes en détresse.

L’intérêt de ces sommets est leur manque d’oxygène

Photographe et alpiniste, John Griffith partage ainsi son expérience de la très haute altitude, avec ou sans oxygène. « J’ai utilisé de l’oxygène sur l’Everest et je n’imaginais pas la différence que ça faisait. Je suis passé d’un état à 7.500 mètres, j’avais froid, je me sentais faible, étourdi, à la sensation de me promener dans les Alpes en été ». Tout « l’intérêt de ces hautes montagnes est le manque d’oxygène, c’est là que réside la difficulté. C’est çà le challenge. Retire çà et il n’y a plus de challenge, ce n’est pas le même chose du tout ».

Et Adam Bielecki de répliquer : « Grimper à 8.000 avec de l’oxygène, c’est comme le Tour de France sur un vélo électrique. Vous êtes fatigués, mais la nature de l’exploit est complètement différente ». En 2019, 0,2% des alpinistes qui ont gravi l’Everest l’ont fait sans oxygène .

Lire aussi : Gravir les sommets, avec ou sans oxygène ?

La difficulté du K2 sans oxygène

Adrian Ballinger et Carla Perez ont gravi le K2 sans oxygène à l’été 2019. Dans le film de leur expédition, on visualise un peu la difficulté rencontrée. Ce ne sont pas les pentes, la neige, le froid. Si les deux alpinistes professionnels ont tant de mal à avancer, c’est bien à cause du manque d’oxygène. A sa descente, Ballinger était catégorique : « C’est très simple, plus jamais ! ». Et c’était à la belle saison.

Illustrations K2 zone de la mort © Maria LyCC BY 2.0

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