K2

Polémiques au K2 : « il ont refusé de m’accueillir dans leurs tentes »

De retour cette année au K2 en hiver, Tomaz Rotar n’a toujours pas eu la chance d’atteindre le sommet. Et cette fois-ci, il aurait bien pu y rester. Les polémiques au K2 ne semblent pas encore totalement éteintes.

Dans une interview pour ExplorersWeb, le grimpeur slovène Tomaz Rotar raconte son expédition hivernale au K2. Notamment sa participation à la deuxième tentative de sommet, celle qui s’est tragiquement terminée par quatre morts. Comme nous l’avons évoqué précédemment, le mauvais temps avait balayé une partie des tentes du Camp 3. Pendant presque deux semaines, la météo n’avait pas permis de monter vérifier à quoi ressembler la voie. Résultat, c’est au moment de l’assaut vers le sommet que les grimpeurs se sont rendu compte du problème. Presqu’une vingtaine de personnes dans 3 ou 4 tentes supposées abriter 2 ou 3 personnes.

Lire aussi : Hivernale au K2, les témoignages des rescapés !

S’abriter dans la tente qui ouvrira sa porte…

Rotar explique s’être abrité dans la tente de Juan-Pablo Mohr avant de céder sa place à sa partenaire de grimpe, Tamara Lunger, à son arrivée. Il a alors à nouveau tenté d’entrer dans la tente de l’Américain Colin O’Brady. Quelques heures plus tôt, les sherpas lui avaient refusé l’entrée. « «Encore une fois, j’ai demandé à entrer dans la tente d’O’Brady, mais les Sherpas m’ont refusé l’entrée. Heureusement, l’Américain a ordonné à ses Sherpas de me laisser entrer. «Nous ne pouvons pas le laisser mourir dehors», a-t-il dit ». Rotar avoue qu’il doit probablement la vie à l’Américain, sans cet abri, il n’aurait pas supporté pareille nuit. Ambiance à 7.300 mètres d’altitude.

Des instructions non prises en compte

Il explique aussi que ce problème au Camp 3 aurait dû être moins important si tout le monde avait écouté les consignes d’Arnold Coster, un des responsables de l’expédition. Ce dernier avait « donné des instructions strictes sur le rythme: ceux qui n’ont pas pu se rendre au Camp 1 en six heures devront faire demi-tour ». Plusieurs alpinistes trop lents ont malgré tout voulu pousser jusqu’au Camp 3, ils ont finalement fait demi-tour. Rotar confirme que « plusieurs personnes ont ignoré cette instruction. Sinon, il y aurait eu moins de grimpeurs au Camp 3 et moins de problèmes avec les tentes. »

Lire l’intégralité de l’interview signée Angela Benavides sur ExWeb (lien en anglais).

Illustrations © John Canivley CC BY-SA 3.0

  

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