K2

« Je voudrais bien revenir au K2 en hiver » explique Grace Tseng !

Elle vient seulement de quitter la région du K2 qu’elle compte déjà y revenir. En été certainement, mais peut-être même pour une nouvelle tentative hivernale. En deux mois, Grace Tseng a démontré une sacrée résistance dans des conditions loin d’être optimales.

Pendant «près de deux mois, nous avons fait de notre mieux » raconte Grace Tseng de retour du K2. La jeune femme, originaire de Taïwan, tentait l’ascension de la fameuse montagne cet hiver. La plupart des observateurs ne lui donnait aucune chance de réussite. Et de fait, elle n’a pas réussi à atteindre le sommet. Mais elle a persévéré pendant presque deux mois, dans des conditions terriblement hivernales. Il « ne restait plus que quelques centaines de mètres » avant le sommet. Mais les conditions météos ont été plus fortes. Tseng évoque des vents dépassant les 90km/h, des températures approchant les -70°C. Dans un tel contexte, impossible d’imaginer atteindre le sommet du K2, situé à 8.611 mètres d’altitude. Elle aurait néanmoins atteint le Camp 4 en plein hiver, une prouesse pour une alpiniste peu habituée à la rigueur hivernale. Elle compte bien « être de retour cet été » mais n’écarte pas les ascensions hivernales pour autant. « Si je peux trouver un sponsor, je voudrais bien revenir au K2 en hiver ! » écrit-elle sur son compte Instagram.

Grace Tseng : une sacrée détermination

Elle compare aussi sa réalisation avec celle des 10 Népalais qui l’an dernier ont réussi la première hivernale de l’histoire du K2. Au « final, nous sommes arrivés au Camp 4 avec une équipe deux fois plus petite que l’an dernier ». Avec deux membres malades, la troupe de Grace Tseng ne comptait plus que 5 sherpas pour la dernière tentative d’ascension. Dans les derniers jours, elle est longtemps restée bloquée par le mauvais temps au Camp 3. « Je ne pouvais qu’attendre dans la tente, un espace minuscule dans lequel je ne pouvais même pas me retourner, battu par des vents violents en continu ? Je ne pouvais que prier pour que le temps s’améliore » se souvient-elle. Sans compter le bruit des avalanches, la neige qui entre dans la tente,… Quatre jours passés dans cette tente, un repos saccadé : « sans pouvoir dormir plus de 20 minutes ». Par moment le vent était tellement fort que même dans la tente, il était impossible d’allumer le réchaud pour faire fondre de l’eau. Durant toute cette attente au Camp 3 (7.200m), dans des conditions très dures, Grace Tseng explique ne pas « avoir utilisé d’oxygène supplémentaire ».

Illustrations © Maria LyCC BY 2.0

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