Dans le Parc National du Yosemite, les pratiquants de basejump profitent de la paralysie de la politique américaine pour s’en donner à cœur joie. Une pratique que certains décrivent comme militante.
Alors que le gouvernement fédéral américain est paralysé par un shutdown, le parc national de Yosemite devient le théâtre d’un spectacle inédit. Du sommet d’El Capitan, des dizaines de BASE jumpers se jettent dans le vide. Une activité normalement interdite dans le parc. D’ordinaire clandestins, ces sauts se multiplient désormais à visage découvert. Profitant de l’absence de nombreux rangers et du libre accès au parc.
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Cette recrudescence d’activités illégales illustre les failles d’un système affaibli par la situation. Près de la moitié du personnel de Yosemite est en congé forcé, laissant les infrastructures tourner au ralenti. Si la plupart des visiteurs restent respectueux, certains franchissent les limites : photos prises sur la chaussée, musique à fond, camping sauvage… Les défenseurs des parcs nationaux craignent une dégradation des lieux emblématiques du pays, privés de surveillance et de revenus d’entrée.
Pour les parachutistes, ces sauts sont plus qu’une aventure : ils deviennent un acte symbolique. “C’est une forme de protestation pacifique”, confie l’un d’eux, revendiquant le droit de profiter d’un site financé par les contribuables. Pendant que les voiles blanches et noires flottent au-dessus de la vallée, Yosemite offre une image saisissante d’un pays où la liberté s’exprime parfois en chute libre.
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