par Interdite en France, la pratique de l’héliski (le ski avec dépose en hélicoptère) existe toujours au-delà de nos frontières. La situation pourrait peut-être changer.
Dans les Dolomites, le débat sur l’héliski et le wingsuit assisté par hélicoptère prend une nouvelle ampleur. Le conseiller régional Renzo Masolo, membre de l’Alliance Verte et de Gauche, appelle à revoir la législation en la matière. Il juge ces pratiques dangereuses et nuisibles à l’environnement. Selon lui, les amendes actuelles dans certaines zones interdites de survol ne dissuadent ni les opérateurs ni les clients fortunés prêts à payer cher pour accéder à des pentes isolées ou se lancer dans le vide depuis un hélicoptère. Il propose la suspension des licences de pilotes et même la saisie des appareils. Le Club alpin italien soutient cette initiative, qui vise à protéger le Parc naturel des Dolomites.
Héliski : bruit, pollution et perturbation pour la faune ?
Au-delà des risques pour les pratiquants et pour les randonneurs alentour, les opposants dénoncent le bruit, la pollution et les perturbations pour la faune. Le débat ne se limite pas à l’Italie : en France, l’héliski est interdit depuis plusieurs années. Certains passionnés franchissaient donc la frontière pour profiter des vols organisés dans les vallées italiennes. Si l’initiative des Dolomites s’étendait au reste de l’Italie, tout un pan du tourisme sportif transfrontalier pourrait disparaître. Déjà proscrite en Allemagne et encadrée de près en Autriche, la discipline ne subsiste vraiment sans fortes restrictions qu’en Suisse.
La question prend un relief particulier à l’approche des Jeux olympiques d’hiver de 2026, que la région accueillera. Entre préservation d’un patrimoine naturel classé à l’UNESCO et défense d’une niche économique lucrative, le bras de fer s’annonce délicat. Les associations environnementales, elles, espèrent que voir l’exemple de la Marmolada – où un accord avait limité les atterrissages en 2011 – se renouveler. Et croisent les doigts pour une interdiction généralisée à l’échelle des Dolomites.
Illustration – hélicoptère dans les rocheuses canadiennes où l’héliski reste autorisé © Pixabay
