par 22 ans après leur succès au sommet de l’Everest, les Anglais s’attaquent à une nouvelle face du toit du monde.
À l’automne 1975, une expédition britannique menée par Chris Bonington parvint à réaliser ce qui paraissait jusqu’alors impossible. Gravir l’Everest par la face sud-ouest. Cette paroi abrupte, redoutée depuis des années, offrait un terrain d’escalade complexe à très haute altitude. Après deux mois d’efforts logistiques, de conditions instables et d’un travail acharné des sherpas et des grimpeurs, l’équipe parvint à établir une chaîne de camps jusqu’au col sud. Ils réussissent à franchir le redoutable mur rocheux du « Rock Band », percé par Nick Estcourt et Paul Braithwaite.
Le 24 septembre, Dougal Haston et Doug Scott quittèrent le dernier camp d’altitude. Ils atteignirent le sommet, devenant les premiers à gravir l’Everest par cette face sud-ouest. Pris par la nuit à la descente, ils bivouaquèrent à près de 8 750 mètres. Sans sac de couchage ni oxygène. Ce fut l’un des plus hauts bivouacs de l’histoire, un moment de survie pure, les pieds gelés, les visages givrés, mais l’esprit lucide. Ils en redescendirent vivants.
Deux jours plus tard, Peter Boardman et le sherpa Pertemba atteignirent à leur tour le sommet. Mick Burke, parti pour une troisième tentative, fut pris dans une tempête. Il ne redescendit jamais. Son corps ne fut jamais retrouvé. Ce drame jeta une ombre sur l’exploit, rappelant que l’Everest, même triomphé, reste une montagne qui ne pardonne pas. L’exploit de la face sud-ouest fut néanmoins salué dans le monde entier comme l’une des plus grandes victoires de l’alpinisme moderne. L’expédition était de style militaire (expédition lourde). Il faudra attendre 1988 pour que le même itinéraire se voit répété en style alpin.
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