Les récents événements au Népal, qui ont poussé le Premier Ministre à la démission, ont fait fuir les touristes. Dans la région de l’Annapurna, les nombreuses annulations font craindre une saison catastrophique.
Près de 40 % des randonneurs ont annulé leurs réservations à Pokhara, une destination phare du tourisme au Népal. C’est la porte d’entrée de la région des Annapurna. La saison du trekking débute fin août et atteint son apogée en septembre et octobre. Elle est fortement perturbée par les récentes manifestations du mouvement Génération Z. Aucun touriste n’a été blessé. Mais les images d’incendies et d’attaques contre des hôtels diffusées sur les réseaux sociaux ont créé un sentiment d’insécurité. Les agences locales expliquent que même les voyageurs désireux de venir hésitent désormais à confirmer leur séjour. Les conseils donnés aux voyageurs par les chancelleries étrangères ont aussi refroidi pas mal de touristes potentiels.
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Cette vague d’annulations a de lourdes conséquences pour l’économie locale. Selon les professionnels du secteur, près d’un quart des réservations hôtelières ont déjà été perdues. Et le taux d’occupation reste extrêmement bas, alors que la période aurait dû marquer un retour aux niveaux d’avant-Covid. Les compagnies d’assurance étrangères se montrent même réticentes à couvrir les séjours au Népal. Ce qui augmente encore les coûts pour les touristes et freine les nouvelles demandes.
Face à cette crise, les acteurs du tourisme appellent le gouvernement à réagir rapidement et à rassurer la communauté internationale. Ils souhaitent la diffusion d’un message clair affirmant que le Népal est sûr et que les manifestations ont été brèves. Pour les entrepreneurs, seule une communication positive et efficace pourra relancer l’image de Pokhara et éviter que la saison de trekking, vitale pour toute la région, ne s’effondre davantage.
Illustration – Pokhara, Annapurna © Pixabay