par La Convention Citoyenne Olympique organisée dans le bassin d’Annecy a rendu ses travaux. Un des messages qui en ressort : il faut davantage associer la population.
La première Convention Citoyenne Olympique, organisée avec une trentaine d’habitants volontaires du bassin Annecy–Thônes–Aravis, a marqué une nouvelle étape dans le débat autour des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver Alpes 2030. Alors que le projet de loi relatif à l’organisation des Jeux est entré en discussion à l’Assemblée nationale, cette démarche a fait émerger une parole citoyenne jusqu’ici peu consultée. Avec une ambition claire : faire des JOP 2030 un tremplin vers un avenir plus durable en montagne.
Lors de la conférence de restitution (à revoir en vidéo), les porte-paroles du groupe ont partagé une expérience marquée par des débuts empreints de doutes. Mais aussi une immersion intense dans des informations complexes et parfois contradictoires. Et surtout la richesse des échanges entre participants. De ces discussions sont nées des exigences structurées, articulées autour de quatre priorités. Démocratie et transparence, finances maîtrisées, mobilités sobres et environnement protégé. Les citoyens appellent notamment à une information publique renforcée. A l’usage quasi exclusif d’infrastructures existantes. A un accès aux sites reposant à 100 % sur les transports collectifs. Ainsi qu’à un contrôle environnemental indépendant doté d’un véritable pouvoir.
En réaction, le COJOP Alpes 2030 a reconnu la nécessité d’aller plus loin en matière de transparence et d’engagements chiffrés, malgré un calendrier contraint. Pour Protect Our Winters France, cette convention démontre surtout qu’un débat public exigeant et constructif est possible dès lors que les citoyens sont pleinement associés. Un signal fort adressé aux organisateurs, qui n’ont jusqu’ici accordé qu’une place limitée à la population dans la construction du projet.
Illustration © POW France – Louisa Moreau
