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Everest 2025 : les drones grands gagnants de la saison !

C’est une innovation notable cette saison. Après des tests la saison dernière, les drones ont vraiment joué un rôle clé sur l’Everest ce printemps 2025.

Lors de la saison des expéditions 2025, les drones ont joué un rôle majeur à l’Everest. Ces machines ont été clé dans la sécurisation de la traversée de la dangereuse cascade de glace du Khumbu. L’organisation SPCC, en charge de sécuriser l’itinéraire sur le glacier, a pu s’appuyer sur ces engins. Ils ont transporté cordes, échelles, et même les repas, allégeant ainsi les charges des Icefall Doctors. Une innovation qui a permis de gagner du temps et de limiter les risques pour les sherpas, notamment lors de l’effondrement d’un sérac en avril. Un drone et sa charge de 36kg ont même atteint une altitude impressionnante de 6 130 mètres.

En parallèle, les drones ont aussi servi à collecter des déchets. Transportant plus de 2,5 tonnes de matériel et d’ordures entre le camp de base et le Camp I. Malgré quelques incidents techniques dus au vent, l’opération a été globalement un succès. 444 kg de matériels ont été acheminés sur le glacier pour aider les icefall-doctors dans leur tâche entre le camp de base et le Camp 1. 900 kg ont rejoint le Camp 1, il s’agissait de matériel destiné à l’équipe en charge de sécuriser l’itinéraire du Camp 1 au sommet. Près de 150 bouteilles d’oxygène ont aussi été transportées jusqu’au premier camp d’altitude.

« Au total, près de 300 kg de matériel ou de déchets ont été déplacés par drone chaque jour » explique Milan Pandey, co-fondateur de Airlift Technologies à l’Himalayan Times. La société népalaise explique aussi que les drones ont permis une cartographie 3D du glacier pour faciliter le tracé de l’itinéraire le plus sûr. Forts de ces résultats, d’autres régions comme celle du Manaslu ou de l’Annapurna envisagent désormais d’adopter cette technologie sur des tâches de nettoyage et de logistique.

Le jeune Nima Rinji Sherpa veut croire que cette nouvelle technologie ne fait que sécuriser le travail des sherpas. « On ne détruit pas d’emploi, on réduit les risques ». Si réduire les rotations sur le glacier est statistiquement un moyen de réduire les risques, les chiffres sont têtus. Une bonne partie des quelque 2,5 tonnes transportées par les drones cette saison l’auraient été à dos d’hommes par le passé. Un travail dur et dangereux. Mais qui rapportait aux sherpas un salaire décent permettant de faire vivre des familles entières le reste de l’année.

Les drones vont sans aucun doute améliorer la sécurité sur les plus hauts sommets. En nier un potentiel impact sur l’emploi est sans doute un sacré raccourci. Des calculs faits par The Telegraph en début d’année montrait une autre facette du sujet. Une seule heure de fonctionnement d’un drone pourrait remplacer le travail de 14 personnes pendant 6 heures.

Illustration © Screenshot Twitter – DR

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