Cet automne 2025, Andrzej Bargiel tentera une nouvelle fois de descendre l’Everest à ski, après une ascension sans oxygène. C’est le troisième essai pour cet athlète polonais habitué des 8.000.
Le polonais Andrzej Bargiel, 37 ans, va s’élancer pour la troisième fois à la conquête d’un exploit unique. Atteindre le sommet de l’Everest (8 849 m) sans oxygène artificiel, puis redescendre jusqu’au camp de base… à skis. Il avait renoncé en 2019 à cause d’un sérac instable au-dessus de la cascade de glace du Khumbu. Puis en 2022 face à des vents trop violents au Col Sud. Il tente à nouveau sa chance à l’automne 2025, accompagné de huit équipiers. Parmi eux figure le vétéran Dariusz Zaluski, alpiniste chevronné et cinéaste. Il apportera à la fois son expérience himalayenne et ses compétences de réalisateur pour documenter l’expédition.
Bargiel est déjà auteur de descentes à ski sur plusieurs 8 000, dont le K2 en 2018 et les Gasherbrum I et II en 2023. Il sait que le défi de l’Everest reste immense. Il devra composer avec la dangereuse cascade de glace du Khumbu. Avec les risques d’avalanche et les crevasses. Il pourra s’appuer sur deux « Icefall Doctors », ces sherpas spécialistes du glacier du Khumbu. Seul le Slovène Davo Karnicar, en 2000, est parvenu à skier du sommet jusqu’au camp de base, mais avec oxygène et en déchaussant parfois ses skis. Bargiel espère, lui, accomplir l’exploit sans assistance artificielle, à condition de saisir la fenêtre météo idéale.
En parallèle, d’autres athlètes viseront aussi l’Everest cet automne. L’Américain Tyler Andrews, spécialiste des ascensions ultra-rapides, prévoit d’arriver début octobre avec l’objectif de gravir la montagne sans oxygène – ou presque de la « courir » – après avoir échoué face aux intempéries en mai dernier.
Illustration © Andrzej Bargiel