Le décès de l’Australien sur le Himlung Himal fin octobre aurait-il pu être évité si son assurance avait géré la situation différemment ? C’est ce qu’affirme l’agence en charge de l’expédition.
Un alpiniste australien est mort sur le Himlung Himal, au Népal, après un retard dans les opérations de secours. Chin-Tark Chan, 49 ans, est tombé gravement malade le 27 octobre. Il redescendait du sommet à plus de 7 000 mètres d’altitude. Selon Pemba Sherpa, directeur de l’agence 8K Expeditions, le grimpeur souffrait de complications liées à l’altitude et était presque inconscient. Malgré les efforts de deux guides pour le ramener au camp III, la neige et l’attente d’une autorisation d’évacuation ont empêché un sauvetage rapide.
L’agence accuse la compagnie d’assurance Global Rescue d’avoir refusé d’autoriser une évacuation par hélicoptère, pourtant jugée possible par les guides expérimentés. Global Rescue a répondu que les conditions météo, la visibilité et les limites d’altitude rendaient le vol dangereux. Pemba Sherpa rejette ces arguments, affirmant que l’entreprise ne voulait pas payer les frais et que des sauvetages similaires ont déjà eu lieu à des altitudes comparables. Le corps de Chan repose toujours à environ 6 100 mètres.
Ce drame relance le débat sur la fiabilité des assurances internationales dans les secours en haute montagne au Népal. Après plusieurs cas de fraudes aux évacuations dans les années passées, les compagnies sont devenues plus strictes. Elles exigent de multiples vérifications avant tout sauvetage. Mais selon les opérateurs d’expéditions, cette prudence coûte parfois des vies, là où chaque minute compte.
Illustration © Hermann.Haertig, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
