Au cœur des Pyrénées, la Principauté d’Andorre a du mal à pourvoir tous ses emplois touristiques, une crise qui concerne l’hiver comme l’été.
Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration en Andorre traverse une crise sans précédent rapporte Nevasport. Marquée par une pénurie de main-d’œuvre, des difficultés de recrutement, une crise du logement. Mais aussi un système de quotas d’immigration jugé trop rigide. De nombreux établissements se retrouvent contraints de refuser des clients malgré des places disponibles, faute de personnel suffisant. Les employeurs dénoncent l’impossibilité de renouveler les permis de travail de leurs employés formés. Ce qui les oblige à recruter et former de nouveaux travailleurs à chaque saison. Cette instabilité affecte particulièrement les petites structures. Comme les restaurants et hôtels familiaux, où les propriétaires doivent parfois continuer à travailler faute de relève.
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La crise du logement aggrave la situation. L’offre immobilière est largement orientée vers le tourisme. Ce qui empêche les saisonniers et employés à bas salaire de se loger convenablement. Certaines localités comme le Pas-de-la-Case, plus isolées, peinent encore davantage à attirer des travailleurs. En réponse, des initiatives émergent, comme l’accord entre SAETDE et la commune d’Encamp pour garantir à l’année 14 logements à prix régulé pour les travailleurs saisonniers. Malgré cela, les professionnels du secteur appellent à une réforme urgente des politiques d’immigration et du logement pour éviter l’effondrement progressif de l’accueil touristique dans la principauté.
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