circuit o

Pourquoi 5 victimes en quelques heures à Torres del Paine ?

Dans la foulée de l’annonce des 5 morts dans le Parc Torres del Paine, les critiques ont fusé notamment concernant les autorités du parc. Que s’est-il vraiment passé sur le Circuit O ?

Le 17 novembre, une tempête soudaine a frappé le Col John Garner, sur le difficile Circuit O du parc national Torres del Paine. Dans cette région du Chili, les rafales ont dépassé 190 km/h et la visibilité s’est effondrée en quelques minutes. Une trentaine de randonneurs se trouvaient alors dans la zone la plus exposée du parcours. Le blizzard a piégé plusieurs groupes dispersés sur la crête, rendant toute progression ou retraite presque impossible. Cinq personnes ont perdu la vie, dont deux couples mexicain et allemand, ainsi qu’une Britannique.

L’accident a déclenché une vague de critiques. Les survivants dénoncent l’absence de gardes-parc au moment crucial, en raison du scrutin national qui réduisait les effectifs. Les prévisions météorologiques locales annonçaient des conditions difficiles mais très en deçà de la violence réelle de la tempête. Sans présence officielle pour fermer temporairement le passage ou avertir les randonneurs, chacun a dû compter sur des applications grand public et sur son propre jugement. Lorsque la situation est devenue mortelle, l’appel à l’aide a mis du temps à être pris en compte. Les survivants parlent même « d’obstruction », les moyens de secours n’ont pu intervenir qu’après une longue période de mauvais temps.

Les rescapés racontent avoir dû organiser eux-mêmes les premières recherches, dans un terrain glacé et balayé par des rafales extrêmes. Les évacuations à pied étaient alors la règle, parfois dans des conditions très précaires. L’enquête ouverte par les autorités cherche désormais à établir d’éventuelles négligences dans la gestion du parc, la qualité de l’information météo et la préparation des équipes. Les prévisions météo annonçaient des vents à 100 km/h. En cette saison, au Col John Garner situé à plus de 1.200m, une telle météo est déjà très dangereuse. S’y aventurer n’était déjà pas anodin. Mais ce jour-là, des rafales à plus de 190 km/h ont été enregistrée. Presque le double de la prévision.

Illustration © Contributeurs OpenStreetMap

Notez cet article

Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

Voir tous les articles de Arnaud P →