Au Sikkim (Inde), les dizaines de grimpeurs qui ont foulé le sommet du Kangchenjunga, une montagne sacrée, ont suscité une certaine indignation dans la population. Relayée par l’un des principaux élus de la région.
Alors que la saison des expéditions est terminée au Népal, des voix s’élèvent en Inde pour dénoncer les ascensions du Kangchenjunga. Ce sommet de 8.586 mètres d’altitude se situe à la frontière entre les deux pas. Du côté indien, l’ascension est interdite depuis près de 30 ans. La montagne, considérée comme « sacrée », a une « profonde signification religieuse et spirituelle pour le peuple du Sikkim ». Ce sont les mots de Singh Tamang, le chef du gouvernement sikkimais, un état du nord-est de l’Inde. Dans un courrier adressé aux autorités indiennes, il demande que la diplomatie fasse son travail pour que Katmandou n’autorise plus de telles expéditions.
Cette saison, 78 permis avaient été émis par le Népal, et au moins une trentaine de grimpeurs sont arrivés au sommet. Parmi eux, un certain nombre de ressortissants indiens qui ont vanté leur réussite sur les réseaux sociaux à la descente.
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D’autres sommets dans la région sont interdits d’accès pour des raisons religieuses. A l’image de la plupart des sommets du Bhoutan. De certaines montagnes au Tibet. Ou encore du Machhapuchhre dans la région de l’Annapurna (Népal).
Illustration © Santanu Paul, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons