par Signe d’une certaine détente dans les relations sino-indiennes, plusieurs centaines de pèlerins indiens se sont vu accorder l’autorisation de se rendre au pied du Mont Kailash, jusqu’au Lac Mansarovar.
Six ans après la dernière édition, le pèlerinage du Kailash Mansarovar a repris. Un premier groupe de 36 pèlerins indiens a effectué la circumambulation autour du mont Kailash (6 638 m). Les fidèles ont pu se baigner dans le lac de Mansarovar. Ce site, sacré pour les hindous, bouddhistes, jaïns et adeptes du Bön, se situe en territoire tibétain (Chine). Ce pèlerinage marque la première réouverture d’un mécanisme de contact direct entre l’Inde et la Chine depuis la pandémie de COVID-19 et les tensions militaires sur la « ligne frontière ». Devraient suivre d’autres mesures de normalisation comme la reprise des vols, l’ouverture des visas et des discussions économiques.
Pour l’heure, les premiers pèlerins sont passés par le col de Nathu La au Sikkim, l’un des deux itinéraires officiels. L’autre cheminant par Lipulekh dans l’Uttarakhand. Ces treks dépassent les 5.500 mètres d’altitude et sont un véritable défi physique. Les autorités indiennes et chinoises ont collaboré pour assurer leur sécurité et leur confort : présence de médecins, cuisiniers indiens, infrastructures améliorées et assistance multilingue. Le geste est salué comme un pas symbolique vers la détente entre les deux pays, malgré les différends persistants. Les participants, émus, ont mis en avant leur foi et la bonne coordination entre les deux gouvernements. Un tirage au sort a désigné près de 750 pèlerins pour participer à ces treks qui s’échelonnent sur plusieurs semaines.
Illustration – Mont Kailash depuis le lac Mansarovar © CC0
