crise népal

Le printemps 2026 sera décisif pour la crise au Népal

Alors que les banques du Népal sont riches à milliards, les investissements stagnent et la crise économique s’amplifie. Dans ce contexte, les changements du printemps prochain pourraient se révéler catastrophiques. Des élections et une « promotion » pour le pays sont au programme.

La crise économique au Népal est brutale. Et les manifestations de septembre n’ont rien arrangé. Les transactions immobilières stagnent, la production industrielle tourne au ralenti et les investisseurs préfèrent patienter. Pourtant, les banques sont bien remplies. Elles regorgent de liquidités alimentées par des dépôts en hausse et des transferts de fonds record. Elles détiennent des fortunes, la seule année dernière, près de 11 milliards d’euros se sont ajoutés dans leurs réserves en provenance de l’étranger. Les Népalais qui travaillent au Moyen-Orient ou en Inde envoient une partie significative de leurs revenus à leurs familles.

Le problème pour les banques, c’est qu’elles peinent à prêter. Faute de confiance et face à une augmentation des actifs non performants. Les banques sont ainsi exposées à un secteur que l’on croyait jusqu’alors imbattable : l’hydroélectricité. Mais les crues récentes et les dégâts occasionné aux centrales ont là aussi fait déchanter les investisseurs. Les bouleversements climatiques ont transformé l’hydroélectricité en un actif à risque.

Des élections législatives début mars

La méfiance des investisseurs a été exacerbée par les violences ciblant des symboles internationaux comme les hôtels Hilton et Hyatt ou le siège de Ncell, ainsi que par des litiges fiscaux qui ont terni l’image du pays. Beaucoup attendent les élections de mars, craignant une nouvelle flambée des violences si les attentes des jeunes générations ne sont pas satisfaites. La Première Ministre par intérim se veut confiante sur le maintien du scrutin à cette période.

Un changement de catégorie

C’est dans ce contexte que le Népal devrait quitter en mars prochain le groupe des pays « les moins avancés ». En rejoignant celui des « pays en développement », il va se priver de certains financements internationaux. Plus que jamais son système bancaire et les investisseurs privés seront au cœur de son évolution. Leur appétence actuelle à temporiser et à limiter tout risque n’augure donc rien de bon pour 2026.

Illustration – vendeur de rue au Népal © Pixabay

5/5 - (1 vote)

Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

Voir tous les articles de Arnaud P →