Dans un contexte de réchauffement climatique, les tensions autour des usages de l’eau pourraient bien devenir le quotidien des décideurs publics. Un nouvel outil, ClimEau, a été testé l’an dernier en Savoie. Il pourrait se révéler bien utile.
Le réchauffement climatique, avec une hausse possible de +4 °C d’ici 2100, va profondément affecter la ressource en eau en montagne. L’eau est indispensable à de nombreux usages. C’est notamment un élément crucial pour la production de neige de culture dans les stations de ski. Pour anticiper ces changements, un nouveau service scientifique nommé ClimEau a vu le jour en 2024. Dans la même logique que ClimSnow. Développé par un consortium réunissant EDF, l’Inrae et le cabinet Abest-Horizons, ClimEau modélise l’évolution de la disponibilité en eau à long terme.
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Une étude pilote sur la station de Valloire (Savoie) a révélé ses premières conclusions. Une diminution des précipitations neigeuses et un pic de débit des cours d’eau plus précoce et affaibli, conséquence directe du manque de neige hivernale. Cela implique moins d’eau disponible pour fabriquer de la neige de culture, mais aussi pour l’agriculture, l’hydroélectricité et l’eau potable.
Les sécheresses estivales s’intensifieront, surtout en août et septembre, tout comme les pluies automnales. Cette variabilité nécessitera une nouvelle gestion des prélèvements d’eau, en redéfinissant les priorités d’usages. ClimEau pourrait ainsi devenir un outil stratégique d’aide à la décision pour adapter les politiques locales d’usage de l’eau dans les prochaines décennies.
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