Comme d’autres destinations touristiques très photogéniques, le Tyrol du Sud (et notamment les Dolomites) est victime de sa beauté. Les touristes viennent par millions, faisant basculer ces régions dans le surtourisme.
Le Tyrol du Sud, autrefois paisible, est aujourd’hui victime de son succès touristique. Promue viralement sur les réseaux sociaux, la région italienne voit arriver de plus en plus de visiteurs. Avec plus de 8,7 millions de visiteurs en 2024 et 37,1 millions de nuitées, des lieux emblématiques comme Ortisei, Selva Val Gardena ou Seceda sont saturés. Les habitants, les autorités et les écologistes s’inquiètent de la surfréquentation, particulièrement en été. Cette période dépasse même l’affluence hivernale.
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Les Dolomites subissent fortement cette pression. Influencés par les réseaux sociaux, les touristes se ruent vers les mêmes sentiers, provoquant embouteillages, dégradations et tensions avec les locaux. Certains, comme un fermier de Val Gardena, ont tenté d’installer un péage pour protéger leur terrain. L’installation est illégale mais montre bien les tensions actuelles. D’autres sites comme le lac de Braies imposent désormais des réservations et des tarifs élevés pour limiter l’accès. C’est aussi le cas à proximité des fameuses Tre Cime di Lavaredo. L’accès pour une voiture atteint les 40 € pour une douzaine d’heures.
Face à cette crise, les autorités envisagent des quotas et systèmes de réservation pour protéger la nature et la vie locale. Le coût du logement explose, les infrastructures peinent à suivre, et les tensions montent. L’essor récent des touristes asiatiques et américains accentue la tendance. Le Tyrol du Sud incarne un défi crucial que nombre de destinations rencontrent. Concilier tourisme et préservation.
Illustration – Lac des Braies © CC0 – Pixabay