L’administration Biden avait annulé le projet de l’Ambler Road, considérant son impact néfaste pour l’environnement. Trump vient de le valider.
L’administration Trump a récemment approuvé la construction de l’Ambler Road . Une route de gravier de 340 kilomètres reliant la Dalton Highway au district minier d’Ambler, dans le centre reculé de l’Alaska. Destinée uniquement aux activités minières, cette route traverserait une nature intacte au pied de la chaîne de Brooks. Elle couperait des zones cruciales pour les caribous et pourrait nécessiter la construction de 48 ponts et de près de 3 000 ponceaux. De quoi menacer les rivières dont dépendent de nombreuses communautés autochtones pour leur subsistance. Une partie du tracé longerait même la limite sud du parc national Gates of the Arctic.
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Découvert dans les années 1970, le gisement minéral d’Ambler contient d’importantes réserves de cuivre. Mais aussi d’or, de cobalt et d’autres minerais stratégiques. Pour accéder à ces ressources, aucune autre route n’existe. En 1980, le Congrès américain avait d’ailleurs prévu ce type d’accès dans la loi sur la conservation des terres d’Alaska, tout en créant de vastes zones protégées. Le projet a été lancé officiellement en 2013, transféré à l’Alaska Industrial Development and Export Authority, et approuvé une première fois en 2020. Mais après plusieurs recours d’associations environnementales, une nouvelle étude d’impact a révélé des effets graves sur les populations animales et aquatiques. Le gouvernement Biden a donc annulé le projet en 2024.
Cette décision a été saluée par plusieurs villages autochtones, dont Evansville, qui dénonçaient une menace directe sur leurs ressources traditionnelles. Cependant, d’autres communautés, comme Kobuk et Shungnak, soutiennent la route, espérant un développement économique et des emplois pour leurs jeunes.
Illustration – Chaine Brooks © CC0