Pas de sommet sur le Gasherbrum IV pour Dubouloz et Welfringer mais plusieurs grosses frayeurs.
Ils tentaient une ascension du fameux Gasherbrum IV au Pakistan. Mais l’expédition de Charles Dubouloz et Symon Welfringer a pris une tout autre tournure le 7 juillet. Le duo termine alors sa première phase d’acclimatation à la haute altitude. Ils ont déjà dormi à 6.000 mètres. Alors que Symon reprend ses esprits, Charles commence à terrasser une zone de bivouac à proximité d’une crevasse qu’ils pensent comblée. Au bout de quelques minutes, « le pont de neige cède sous mon poids » écrit le Français. Il chute alors dans la crevasse : « je m’écrase sur un sol de glace qui m’éclate les côtes », recouvert par la neige. Il évalue la chute à une quinzaine de mètres. Sur une telle montagne si loin de tout, inutile d’appeler à l’aide, aucun service de secours ne pourra venir assez rapidement. Un rebord de glace a arrêté la chute de l’alpiniste tricolore. Sans lui, il aurait plongé dans « les abysses ».
En quelques minutes, Symon épargné en surface descend une corde, puis un baudrier. Puis un dernier effort et le blessé est tiré hors de la crevasse. « Nous savons tous les deux que je viens d’échapper à une fin tragique » souligne Dubouloz sur son compte Instagram. Le grimpeur réalise alors que la montagne l’a « encore une fois épargné ».
Quelques jours plus tard, c’est une avalanche au camp de base qui va surprendre tout le monde. Encore une fois, la montagne les a épargnés mais les images sont impressionnantes.
Le duo est rentré sans sommet mais au-delà de la déception, Symon Welfringer souligne la « chance d’avoir pu planter nos piolets sur une montagne si mythique » et la « nouvelle expérience » acquise !
Illustration – le duo en 2024 sur le Hungchi © DR