par Quelques détails de l’aventure extraordinaire du Polonais Andrzej Bargiel pour son Everest à ski.
Il y a quelques semaines à peine, le skieur-alpiniste polonais Andrzej Bargiel a réalisé un exploit historique : la première descente intégrale du mont Everest à skis, du sommet jusqu’au camp de base, sans oxygène supplémentaire. C’était sa troisième tentative après deux essais infructueux en 2019 et 2022. Cette fois, les conditions étaient enfin réunies. Il a donné quelques détails de son expédition à ExWeb.
Il explique les quantités de neige et l’obligation de revoir la stratégie d’ascension. Avec de telles épaisseurs de poudreuse à affronter, pas question de limiter les camps intermédiaires comme prévu initialement. Avec une large équipe, une douzaine de sherpas et plusieurs cameramen, le Polonais a progressé vers le sommet : « ça aurait été très dur de réaliser cette expédition sans l’aide de Seven Summit Treks et de l’équipe support » a-t-il expliqué. Il raconte aussi l’inutilité des cordes fixes dans ces conditions automnales, sauf en cas de « visibilité faible ». Ou encore une avalanche sous l’Eperon des Genevois qui a blessé deux sherpas et deux cameramen.
Dans la descente, les risques de déclencher lui-même de nouvelles avalanches étaient nombreux. Entre prudence et évitement des zones les plus dangereuses, Bargiel a finalement atteint le Camp 2 sans encombre. Il s’est arrêté là, alors qu’il était encore en forme mais que la chaleur de l’après-midi rendait le glacier trop instable. Mieux vaut skier cette section avant 8 heures du matin pour limiter les risques. Et sans doute que skier l’Everest deviendra à l’avenir de plus en plus difficile. Les conséquences des changements climatiques rendent le glacier de plus en plus complexe à pratiquer. « La qualité de la glace est pire chaque année (…) la météo est moins stable » indique celui qui vient régulièrement sur le toit du monde depuis près de 20 ans.
Illustration © Red Bull Content Pool
