Robert Redford nous a quitté. Il laisse derrière lui une filmographie exceptionnelle. Mais il avait aussi un lien tout particulier avec le ski et la montagne. Dans l’Utah, la station de Sundance et son célèbre festival lui survivront.
Robert Redford, disparu cette semaine à 89 ans, n’a pas seulement marqué Hollywood. Le cinéma l’a rendu légendaire, mais la montagne a façonné son identité. Passionné de ski, il a incarné en 1969 un champion de descente dans la Descente Infernale. Prouvant que ce sport pouvait être filmé avec la même intensité qu’un western. Pour lui, glisser sur la neige n’était pas qu’un exercice sportif : c’était une véritable expression de liberté.
En 1968, il achète une petite station dans l’Utah qu’il rebaptise Sundance. Il en fait un lieu unique, pensé pour préserver la nature autant que pour accueillir les passionnés. Pas d’immenses complexes, mais une philosophie simple : « développer peu et protéger beaucoup ». À Sundance, Redford a aussi fait naître son autre grand héritage : le célèbre festival de cinéma indépendant.
Redford laisse derrière lui une vision où art, montagne et écologie s’entrelacent. Son image demeure celle d’un skieur contemplatif, respectueux de la nature, autant que celle d’un acteur engagé. Dans chaque piste enneigée de Sundance, et dans chaque film indépendant révélé par son festival, survit son idée maîtresse : vivre pleinement la liberté. « Avec son esprit généreux, sa nature gentille et sa vision artistique, Bob a créé quelque chose que personne d’autre n’aurait pu construire. » expliquait il y a quelques heures le directeur de la station de Sundance, vendue en 2021.
Illustration – Robert Redford et l’Egyptian Theater de Park City © Somhom99, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons.