Composante majeure de la main d’œuvre en Andorre, les saisonniers Argentins sont concernés par l’entrée en vigueur d’un nouveau système européen de contrôle de l’immigration.
L’entrée en vigueur anticipée du système européen d’entrée/sortie (SEE) en Espagne pose problème dans les stations de ski andorranes. Des centaines de travailleurs argentins (mais aussi péruviens), employés chaque hiver dans les hôtels, restaurants et écoles de ski, ont quitté la Principauté. Ils craignent les répercussions des nouvelles exigences de contrôle aux frontières. Près de 600 départs ont déjà été enregistrés. Et les entreprises redoutent que le chiffre grimpe rapidement si les autorités ne prennent aucune mesure.
Les conséquences se font déjà sentir : postes vacants, services ralentis et incertitude à l’approche de la haute saison. Grandvalira Resorts, qui regroupe les principales stations du pays, alerte sur une possible réduction d’activités faute de personnel étranger. Dans certains secteurs, comme la restauration ou les services de montagne, jusqu’à 80 % des effectifs dépendent de cette main-d’œuvre temporaire. Les employeurs craignent une hausse des coûts et une baisse de qualité des services. Tandis que les autorités multiplient les réunions d’urgence.
Pour éviter une crise en pleine saison hivernale, le gouvernement andorran envisage un recrutement “à l’origine”, directement dans les pays d’émission. Il tente de négocier avec Madrid un assouplissement du dispositif. En attendant, l’inquiétude monte dans la Principauté. Les pistes risquent de tourner au ralenti. Et les stations frontalières espagnoles pourraient être les premières à profiter — ou à subir — les effets de ce déséquilibre.
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