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« J’ai bien failli mourir d’hypothermie ! », Moeses Fiamoncini au Dhaulagiri

Après sa réussite début 2018 au Manaslu, l’alpiniste Moeses Fiamoncini continue ses ascensions (souvent sans oxygène supplémentaire) sur les plus hauts sommets de la planète. 2019 est un très bon millésime pour le Brésilien. Après l’Everest en mai dernier, il avait successivement gravi le Nanga Parbat et le K2 pendant l’été. Cet automne, il se focalisait sur le Dhaulagiri mais il y a quelques jours, sa tentative de sommet a tourné court. Alors que d’autres ont abandonné cette montagne pour ses conditions difficiles, il était en passe de réussir…

Une chute d’une vingtaine de mètres

Alors qu’il était dans la dernière phase de l’ascension, à quelques dizaines de mètres du sommet seulement, il a chuté. Si proche du but que l’agence logistique et les proches de Fiamoncini ont bien cru qu’il avait réussi le sommet. Pourtant, à environ 8.120 mètres d’altitude, il a glissé sur une vingtaine de mètres. La scène s’est produite alors qu’il traversait « une barre rocheuse recouverte d’une trentaine de centimètres de neige ». Sonné, l’alpiniste parvient à se remettre debout mais son casque est cassé et tout son équipement est plein de neige. « Mes bottes, mes gants et ma combinaison de protection étaient remplis de neige (…) j’ai bien failli mourir d’hypothermie ! » explique Fiamoncini au média brésilien Extremos.

Chaque minute, il se refroidissait dangereusement

Il était alors seul, sans oxygène supplémentaire et le vent soufflait en rafales à près de 55 km/h. Les températures frôlaient les -30°C. Il était si près du sommet que même après sa chute, il pensait encore qu’il était possible de l’atteindre. Mais c’était mission impossible. Chaque minute qui passait, il se refroidissait un peu plus. « Je ne pouvais rien faire d’autre qu’essayer de descendre vers le Camp 3 et essayer de survivre ».

Près de 9 heures ont été nécessaires au grimpeur pour revenir jusqu’au camp 3. Puis trois jours pour arriver au camp de base où un hélicoptère a pu le récupérer pour un passage par un hôpital de Katmandou. Il s’en tire avec quelques gelures légères aux pieds et aux mains et avec une grosse frayeur. Un incident qui n’est pas près de le ralentir ! « Dans quelques semaines, je serai près à repartir. Et de la peur, je ne retiendrai que l’apprentissage et le respect de la montagne » explique-t-il. Il se murmure qu’on pourrait le retrouver du côté de l’Ama Dablam dans quelques semaines, peut-être même avec sa compatriote Karina Oliani.

Illustration © Archives M.Fiamoncini

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