La fête est finie. La fermeture des domaines skiables français il y a quelques jours n’étaient qu’une première phase. Désormais, les règles strictes de confinement entrées en vigueur aujourd’hui à midi ne laissent plus de place à l’ambigüité. La pratique de l’alpinisme, du ski de randonnée, du trail, de la randonnée, est interdite. Toute sortie, même seul, de plusieurs heures à des fins uniquement sportives et de loisirs, serait en désaccord avec la loi. Une sortie brève reste possible. En 30 minutes, on ne va pas bien loin…
Confinement strict et pratique sportive très limitée
Il n’est plus possible de quitter son domicile sauf pour des raisons très précises : se rendre à son travail, faire des courses, se soigner, porter assistance à un proche. Dernière option de cette liste : les déplacements sont possibles s’ils sont « brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective ». Les chanceux qui habitent en montagne pourront donc aller courir 30 minutes à proximité de leur domicile. Pour les autres, c’est fichu. Retour en montagne lorsque la situation le permettra.
Un soulagement pour les services d’urgence
Ces dernières heures, la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne, La Chamoniarde ou encore le PHGM de Chamonix avaient déconseillé aux pratiquants de sortir en montagne. L’une des raisons invoquées étaient le risque de surcharger les services d’urgence en cas d’accident. Il ne s’agit plus d’être raisonnable mais bien d’appliquer le nouveau décret. La conclusion de Nicolas Raynaud, président de la FFCAM, est néanmoins toujours d’actualité : « L’effort demandé à tous est nécessaire. La solidarité , l’entraide , le renoncement, l’esprit de cordée, sont des valeurs chères à tous les amoureux de la montagne ! ».
SUITE 4/4 L’effort demandé à tous est nécessaire. La solidarité, l’entraide, le renoncement, l’esprit de cordée, sont des valeurs chères à tous les amoureux de la montagne.
— FFCAM (@clubalpin) March 16, 2020
Nicolas Raynaud, Président de la FFCAM
Le PGHM de Chamonix s’organise pour « veiller à ce que les gens n’accèdent pas à la montagne » rapporte le Dauphiné Libéré.
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