Himalaya

Les femmes de plus en plus nombreuses sur les expéditions en Himalaya !

Longtemps quasi-exclusivement masculin, l’himalayisme voit désormais de plus en plus de prétendantes féminines. Ce printemps, on retrouve des grimpeuses sur la plupart des sommets.

Sur les quelques 900 permis délivrés par le Népal cette saison, 200 l’ont été à des femmes. Plus de 20%.  Pour se donner une idée de la progression, il faut comprendre qu’on part d’assez loin. Dans les premières années de conquête des 8.000, les femmes étaient quasi-absentes. Sur l’Everest, entre 1970 et 2010, elles représentaient moins de 6% des summiters. Mais au-delà du volume qui augmente, les ambitions sortent aussi du lot.

Adriana et Grace à l’Annapurna

Les alpinistes ont déjà quitté l’Annapurna mais le camp de base y était assez féminin ce printemps. Sur les 6 clients au sommet annoncés par Seven Summit Treks, trois étaient des femmes. Dont la très jeune Britannique Adriana Brownlee que l’on devrait retrouver sur d’autres 8.000 dans les semaines à venir. Dans le même temps, la Taïwanaise Grace Tseng réussissait également ce sommet, dans une autre équipe et sans oxygène. Elle aussi vise plusieurs sommets ce printemps.

Kristin dans les traces de Nims Dai

La Norvégienne Kristin Harila était là aussi. En réussissant ce sommet, elle lançait son projet de conquête des 14 sommets de plus de 8.000 en un temps record. Elle parle de 6 mois seulement. Elle veut clairement marcher dans les traces de Nims Dai qu’elle cite en exemple. Et veut que son projet inspire les femmes du monde entier. Elle explique : « J’espère que cela facilitera un peu la route des filles à l’avenir. Et montrera qu’on peut aussi choisir une vie qui va au-delà de ce qui est considéré comme « normal » ». Elle a découvert les 8.000 en 2021 en gravissant coup sur coup l’Everest et le Lhotse. L’équipe de Kristin sur l’Annapurna comptait deux autres personnes : une Marocaine et une Indienne. A l’heure qu’il est, Kristin Harila est sur les pentes du Dhaulagiri, septième sommet le plus haut du monde.  

Makalu, Lhotse, Everest au féminin…

L’Equatorienne Carla Perez est au Makalu en train de finaliser son acclimatation au-delà de 7.000m. Elle compte gravir le cinquième plus haut sommet du monde sans oxygène. Seules une quinzaine de femmes ont déjà réalisé pareille ascension. Elle n’en est pas à son premier 8.000 sans oxygène, on se souvient notamment de son ascension du K2, particulièrement difficile. Uta Ibrahimi et Viridiana Alvarez sont là aussi.

Sur le Lhotse, Sophie Lavaud est dans les starting-blocks après plusieurs jours à parfaire son acclimatation. Avec ce sommet, elle devrait s’approcher encore un peu plus de son objectif des 14 sommets de 8.000. Elle serait ainsi la première française à réaliser un tel exploit.

Illustrations © Pixabay

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