Everest Sadpara

Everest : sans oxygène au sommet, et des vols au Col Sud !

Alors que les cordes fixes sont enfin arrivées au sommet, un premier grimpeur a suivi sans oxygène. Dans le même temps, du matériel disparaissait du Col Sud.

Comme on l’attendait, l’équipe de sherpas d’Imagine Nepal a terminé sa mission samedi. Ils ont installé des cordes fixes jusqu’au sommet de l’Everest. Ils étaient les premiers sur le toit du monde cette saison, mais pas les derniers. Car sitôt ces cordes installées, des groupes de grimpeurs ont attaqué la dernière partie de l’ascension. Ces derniers étaient dans les starting-blocks au Camp IV, à presque 8.000m d’altitude. Dans la première vague de summiters, on notera la présence de deux femmes venues du Pakistan, d’une Américaine remise d’un cancer des ovaires et d’un Chinois. Sajid Sadpara, le fils du regretté Ali Sadpara – mort au K2 il y a quelques hivers – était également de la partie. Mais son ascension est notable puisqu’il est arrivé au sommet sans oxygène et seul. « 1er Pakistanais à être au sommet de l’Everest en solitaire, sans utilisation d’oxygène supplémentaire ni assistance personnelle de sherpa. C’était le rêve de son père pour le Pakistan » explique son équipe.

Quant au Hongrois Peter Price, il a réussi son sommet mais les yeux étaient surtout rivés sur son sherpa. Pasang Dawa Sherpa gravissait ainsi son 26ème Everest. Il « égalise ainsi le record détenu par Kami Rita Sherpa » précise l’opérateur. Des dizaines de grimpeurs sont en train de monter vers les camps supérieurs pour tenter leur chance avec le sommet. La fenêtre météo pourrait s’avérer plus longue que prévu. Un typhon dans la baie du Bengale aurait pu se déplacer vers l’Himalaya mais a préféré un autre itinéraire, l’Everest devrait donc être globalement préservé.

Everest, des vols au Col Sud

Au Col Sud, un opérateur a eu la mauvaise surprise de découvrir que du matériel avait disparu. Des tentes, réchauds, du gaz, autant d’objets qui peuvent être anodins et faciles à remplacer sur le plancher des vaches. Mais à 8.000m d’altitude, leur absence peut être synonyme de mise en péril de la vie des grimpeurs. Guy Cotter, le patron de l’opérateur en question concerné n’a pas maché ses mots : « Je pense que ce n’est peut-être qu’un début, on entend déjà parler de certains gros opérateur low-cost. Des opérateurs n’ayant pas assez d’oxygène pour approvisionner leurs équipes. Quiconque rejoint un opérateur de ce type est autant à blâmer que les voleurs eux-mêmes. »

Illustration © S. Sadpara

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