Dans quelques heures, les premiers sherpas devraient arriver au sommet de l’Everest, sur un versant ou sur l’autre, ouvrant ainsi la voie à tous les clients de 2025 !
Les sherpas en charge d’installer les cordes fixes progressent. Ils sont parvenus au Camp 4, à presque 8.000m, sur le versant népalais. Ils sont vraisemblablement à une altitude similaire du côté tibétain. Avec une météo qui s’améliore nettement dans les prochaines heures, ces professionnels de la haute altitude vont reprendre leur travail. Dans ces conditions, ils pourraient atteindre le sommet dans les heures à venir. Il pourrait s’en suivre une première vague de sommets par les clients qui sont déjà acclimatés.
Des clients assez acclimatés ?
L’acclimatation type sur une expédition à l’Everest est généralement obtenue après deux rotations au-dessus du camp de base. Quelques nuits passées au Camp 2 et au moins une sortie à la journée jusqu’au Camp 3. Sous réserve d’un état de santé au beau fixe et d’un peu de repos avant de se lancer vers le sommet, cette recette a fait ses preuves. A une condition : grimper avec de l’oxygène en bouteille. Si vous choisissez (comme un très faible pourcentage des clients à l’Everest, parfois aucun) de vous passer d’oxygène, il faudra une acclimatation plus poussée. Avec sans doute des nuits plus haut, au Camp 3 au moins. Et davantage de temps passé au-dessus de 6.500m.
Certains clients sont encore loin d’être prêts. Ci-dessous, l’arrivée il y a quelques jours d’une cliente sud-africaine au camp de base tibétain.
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Une première vague à venir
Ces dernières années, les premiers sommets de clients ont été enregistrés entre fin avril et mi-mai. Plusieurs groupes sont déjà parfaitement acclimatés et près pour leur « summit push ». Seul problème, le Camp 4 du versant népalais est encore balbutiant. Les sherpas n’ont pas encore eu le temps d’y transporter les tentes, le matériel, le carburant, les bouteilles d’oxygène. S’ils doivent approvisionner le Camp 4 dans les prochaines heures, et accompagner leurs clients au sommet, les sherpas vont une nouvelle fois se mettre en danger. Certaines équipes choisiront donc d’attendre une prochaine fenêtre météo. D’ici là, les porteurs auront pu mener à bien leur mission d’alimenter le dernier camp.
Illustration – vue sur le sommet de l’Everest © CC0