par A 34 ans, Anja Blacha vient de gravir l’Everest sans oxygène. Un exploit devenu extrêmement rare ces dernières années où la marchandisation du toit du monde a transformé les bouteilles d’oxygène en un incontournable.
Anja Blacha ne change pas sa recette. Dans la plus grande discrétion, elle avait rejoint le camp de base de l’Everest. Et elle a réussi à se glisser jusqu’au sommet dans les derniers jours où les conditions le permettaient. La météo va clairement se détériorer dans les heures à venir. Quant à la cascade de glace, les icefall-doctors devraient retirer les échelles et cordes fixes d’ici la fin de la semaine. Mais Anja est passée avant et son sac à dos pesait moins lourd que les autres. Une fois encore, l’Allemande s’est passée d’oxygène en bouteille.
Des femmes au sommet de l’Everest sans oxygène ? Peu de femmes ont réussi cet exploit (pas tant d’hommes que çà non plus…) et les noms racontent dans quelle catégorie Anja Blacha est entrée : Alison Hargreaves, Lydia Bradey, Nives Meroi, Gerlinde Karltenbrunner ou encore Carla Perez.
De toutes ses ascensions à plus de 8.000m, ses deux sommets de l’Everest étaient les seuls qui avaient nécessité le recours à de l’oxygène supplémentaire. Avec ce troisième Everest sans oxygène, elle corrige le tir. Elle s’est également passée de l’accompagnement d’un sherpa ou d’un guide. Elle a désormais gravi 12 des 14 plus hautes montagnes de la planète sans oxygène. Il ne lui en reste plus que deux, le Lhotse et le Shishapangma, pour entrer définitivement dans l’histoire. Les femmes qui ont gravi les 8.000 sans oxygène sont rares, elle serait seulement la troisième. Sur ce seul printemps, Blacha a gravi trois 8.000 dont le plus haut de tous.
Illustration – sur le K2 © DR
