Au Pakistan, une vague de chaleur notable complique la saison des expéditions sur le K2 et les autres 8.000.
Sur le K2, la deuxième plus haute montagne du monde, une vague de chaleur sans précédent a gravement perturbé la saison d’alpinisme. Pendant plusieurs semaines, les équipes d’expédition sont restées bloquées au Camp II (6 700 m). En cause : des chutes de pierres continues provoquées par la fonte accélérée des glaciers. Les températures ont atteint 48,5°C dans cette région du Pakistan, le Gilgit-Baltistan, — un record depuis 1971. Sur le K2, la chaleur intense fragilise les pentes, augmente les risques d’avalanches. Elle complique la pose des cordes fixes, essentielle pour progresser vers le sommet. L’effondrement de terrains gelés auparavant stables transforme les voies d’ascension en pièges imprévisibles.
Ces événements sur le K2 sont le reflet d’un bouleversement climatique plus large dans les régions de haute montagne, où le réchauffement est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Les conditions extrêmes ont déjà causé la mort d’au moins 72 personnes dans le nord du Pakistan cet été, et récemment, un grimpeur local a péri dans une avalanche près du Camp I sur le K2 . Malgré les dangers, les alpinistes attendent toujours une fenêtre météo favorable pour tenter le sommet dans les prochains jours.
Illustration © AdamJacobMuller (talk · contribs), CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons