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Le Trésor du Mont Blanc toujours sans propriétaire

C’était en 2013, un randonneur savoyard d’une quarantaine d’année se promenait dans le Massif du Mont Blanc. L’homme, originaire de Bourg Saint Maurice et passionné d’aviation et d’histoire, est venu plusieurs fois sur le Glacier des Bossons. Cette fois-ci, il va y faire une découverte inestimable.

Deux accidents

C’est là, sur les hauteurs de Chamonix, que l’histoire a bégayé en 1950 et 1966. A seize ans d’intervalle, deux catastrophes. En Novembre 1950, un Lockheed L-749 Constellation d’Air India, le Malabar Princess, assurant la liaison entre Bombay et Londres s’écrase à près de 4.600 mètres. Une cinquantaine de passagers périssent alors. En janvier 1966, c’est au tour d’un Boeing 707 d’Air India, le Kangchenjunga, de s’abimer violemment. 117 passagers et membres d’équipages sont tués sur le coup.

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Constellation d’Air India, sur le tarmac londonien (c) RuthAS

Le Glacier a tout avalé

Les tempêtes de neige, les avalanches et les mouvements des glaciers ont progressivement avalé les épaves de ces deux avions. Lentement, le glacier des Bossons, qui descend vers la Vallée depuis le sommet du Mont Blanc, a commencé à restituer des souvenirs de ces accidents. Un reste de réacteurs, un train d’atterrissage, des bagages, parfois des morceaux de corps.

En Septembre 2013, un randonneur trouve une boite métallique. Elle provient certainement de la soute d’un des deux avions indiens. Elle contient des sachets renfermant un véritable trésor. Des pierres précieuses, taillées, et rangées dans quelques 49 petites pochettes : saphirs ou encore émeraudes. Valeur estimée : plusieurs dizaines de milliers d’Euros.

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Glacier des Bossons (c) Pixabay

Pas de nouvelle bonne nouvelle

Quelques jours après sa découverte, le randonneur dépose son trésor à la gendarmerie de Bourg Saint Maurice. L’enquête s’ouvre pour tenter de trouver le propriétaire de ces pierres précieuses. Près de 60 ans après les accidents, c’est un travail de fourmi dans lequel doivent s’engager les gendarmes de Bourg Saint Maurice. S’ils ne trouvent pas trace du propriétaire légitime du trésor, ce dernier pourrait bien revenir au randonneur qui l’a découvert. D’après le code civil, un délai de 5 ans est laissé aux enquêteurs.

Dans l’intervalle, un joaillier londonien du nom d’Issacharoff a déclaré être destinataire de cette mallette de bijoux.

Mais cinq ans après le début de l’enquête, pas de nouvelle des autorités. Le randonneur savoyard s’inquiète. Cinq ans plus tard, il se souvient de n’avoir jamais reçu de déposition, de récépissé ou d’inventaire de ce qu’il avait déposé à la Gendarmerie.

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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