skieurs internationaux

Stations françaises : toujours plus de skieurs internationaux !

L’hiver dernier fut un succès pour les stations de ski française. Mais derrière les chiffres, la question environnementale semble soudain hors-sujet.

Les chiffres récemment annoncés en congrès par Domaines Skiables de France (DSF) sont rassurants. L’industrie du ski tricolore se porte bien. La dernière saison hivernale a ainsi conforté la deuxième place mondiale de la France (derrière les USA, devant l’Autriche) en nombre de journées skieurs vendues. Une progression de +5,5% par rapport à l’hiver précédent. Et quelque 54,8 millions de journées vendues sur la saison.

Une empreinte carbone qui augmente avec la distance

Mais quelques mots dans le communiqué de presse pourront sans doute nous faire réfléchir. Car cette solidité et cette croissance retrouvées sont notamment attribués aux « visiteurs étrangers, notamment européens et extra-européens, (qui) sont de plus en plus présents ». Quand on a en tête que le plus gros impact environnemental du tourisme de montagne se loge dans l’acheminement des vacanciers, on comprend aisément pourquoi un développement des clientèles lointaines peut poser problèmes.

TrajetEmpreinte carbone par voyageur
New York – Chamonix en avion puis voiture de location949 kg CO2e
Londres – Bourg Saint Maurice en avion puis voiture de location210 kg CO2e
Amsterdam – Avoriaz en voiture45 kg CO2e
Saint Brieuc – La Clusaz en voiture43 kg CO2e
Paris – La Plagne en TGV2 kg CO2e
L’impact des trajets en train est le plus réduit. Les trajets en voiture depuis le Benelux sont équivalents à ceux depuis les régions françaises les plus éloignées des montagnes. Comme ici avec l’exemple de la Bretagne. L’impact le plus lourd revient aux trajets intégrant de l’avion. La clientèle du Royaume-Uni est la plus importante à l’aéroport de Chambéry. La clientèle américaine est en hausse, voir plus bas.

Les derniers chiffres de DSF évoquent un tiers de clients étrangers. Parmi eux, les Britanniques sont les plus nombreux (11% de la clientèle des stations françaises). Et malgré les efforts de certains pour promouvoir le train, nos voisins d’outre-Manche viennent souvent en avion. Les chiffres sont à prendre avec des pincettes. Ils n’incluent pas les stations de la Compagnie des Alpes, non disponibles lors de cette analyse. Ces stations sont pourtant celles qui ont une part de clientèle étrangère non négligeable. A l’instar de Val d’Isère où on compte près de 62% d’étrangers. L’observatoire du tourisme en Haute-Savoie évoquait tout de même 55% de clients internationaux l’hiver dernier.

Sur l’ensemble de la région AURA, « sur le périmètre montagne stations » la fréquentation étrangère pendant les vacances d’hiver progresse de +10,2%. Avec les progressions les plus impressionnantes pour celles au plus fort impact. +21,6% pour les Britanniques, +27,5% pour les Américains, +17,6% pour les Canadiens. Les volumes sont moins importants pour les nord-américains donc les pourcentages s’envolent vite. Mais ils ne sont pas négligeables non plus. Selon Atout-France, le nombre de nuitées hivernales en stations de montagne des Américains est supérieur à celles des Espagnols, des Italiens et même des Allemands.

Illustration © Pixabay

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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