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Qui est Vassily Pivtsov leader de l’expédition russe de cet hiver au K2 ?

La composition de l’équipe russe qui s’attaquera au K2 cet hiver a été dévoilée ! A la tête de ce groupe composé de Russes, de Kazakhes et de Kirghizes : un certain Vassily Pivtsov.

Vassily Pivtsov, 43 ans, est originaire du Kazakhstan. Si son nom n’est pas très connu sur la scène internationale, il a pourtant une solide expérience sur les hauts sommets de la planète. Il a commencé à s’entraîner sur les 7.000 de l’ex-URSS, le pic Lénine, le Khan Tengri (qu’il a grimpé 5 fois) ou encore le Pobeda. S’ils sont moins connus que les sommets de 8.000 de l’Himalaya, ces 7.000 sont un bon terrain d’entraînement. Et il ne s’est pas arrêté là. En 2001, il met le pied sur son premier 8.000 au Pakistan : le Gasherbrum I, par le couloir des Japonais et sans oxygène. Quelques semaines plus tard, c’est au tour de son voisin, le Gasherbrum II, toujours sans oxygène.

Sa quête des 14 ‘8.000’ !

L’année suivante, il s’attaque à deux autres sommets à l’autre bout de la chaîne himalayenne : le Shishapangma et le Kangchenjunga. Puis il est de retour au Pakistan à l’été 2003 pour réussir le Nanga Parbat et le Broad Peak. En 2004, il gravit le Makalu. L’année suivante, le Cho Oyu. En 2006, le Dhaulagiri et l’Annapurna s’ajoutent à son tableau de chasse, toujours sans une bouteille d’oxygène ! La saison suivante, c’est au tour de l’Everest de tomber ! Ce coup-ci, pour la seule et unique fois, il semble que Vassily a eu besoin d’un peu d’oxygène supplémentaire sur la dernière partie de l’ascension. Les années qui suivent, il termine sa quête des sommets de 8.000 avec le Manaslu et le Lhotse. Point final en août 2011 avec le K2, il termine l’ascension avec Gerlinde Kaltenbrunner qui finit elle aussi sa quête des 14 sommets de plus de 8.000m à cette occasion.

Il est le 23ème homme à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8.000m, 25 ans après le premier d’entre eux : Reinhold Messner.

Vassily et le K2

Vassily Pivtsov connait bien le second sommet de la planète. Comme Kaltenbrunner, il a mis beaucoup de temps à en réussir l’ascension. Une époque où personne n’était payé pour installer des cordes fixes sur toute la voie et où le taux de réussite était parmi les plus bas de toutes les montagnes d’Himalaya. Alors il lui a fallu six tentatives infructueuses avant de parvenir à ses fins lors de son septième essai. Pour le premier essai, il est au côté de Denis Urubko dans une expédition polonaise hivernale qui ne dépasse pas les 7.600 mètres. Il revient alors en été 2003 et 2005 par la voie des Abruzzes mais ça ne passe toujours pas. En 2007, changement de tactique, il tente par le nord, c’est à nouveau un échec. Deux ans plus tard, il est de retour par la voie normale et parvient à presque 8.500 mètres. En 2010, c’est par la voie Cesen qu’il grimpe, sans succès.

Enfin en 2011, il choisit la face nord et malgré les grandes quantités de neige entre les premiers camps, il persiste. A distance, l’Allemand Ralf Dujmovits suit la cordée à la jumelle. Il leur donne de précieuses indications pour ne pas se perdre et progresser vers le sommet. Le 23 août, il arrive enfin au sommet !

Il connaît donc bien cette montagne même si elle s’est longtemps fait désirer. En revanche, ses expériences hivernales sont plus limitées. S’il a vaincu plusieurs sommets d’ex-URSS en hiver, il n’a pas d’expérience concluante sur un 8.000 en hiver.

Lire aussi : Deux expéditions au K2 pour cet hiver !

Illustration Vassily Pivtsov © David Falt, 2010

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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