Au Népal, la pollution aux particules fines dépasse 24 fois les normes de l’OMS, notamment dans la vallée de Katmandou. Un niveau qui devient une menace pour l’ensemble de la population, plus seulement les personnes les plus vulnérables.
Sur les 90 derniers jours, 75 ont dépassé largement les seuils de pollution supportables dans la capitale du Népal, Katmandou. Un pic en partie dû aux nombreux feux de forêts notamment dans l’ouest du pays, expliquent les experts. Ces fumées viennent s’ajouter à la pollution produite localement, par l’industrie mais aussi par le chauffage et le transport. La topographie de la vallée de Katmandou et la météo ont aussi favorisé la stagnation de l’air pollué. Une situation qui pourrait perdurer jusqu’à la mousson prochaine. Le niveau de microparticules PM2.5 a dépassé 365 μg/m3 le 1er avril. Selon les recommandations de l’OMS, la moyenne sur 24 heures ne doit pas dépasser 15 μg/m3. Et guère plus de quelques jours.
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Pendant plusieurs jours, le brouillard de pollution qui planait au-dessus de la ville a limité les vols à l’aéroport international de Tribhuvan. Par manque de visibilité. Des jours durant, en ce premier trimestre, la capitale du Népal a détenu le titre peu enviable de ville la plus polluée au monde. Quand elle cédait la première place, elle restait généralement sur le podium derrière des villes indiennes. Les conséquences sont nombreuses, à commencer par une augmentation sensible des admissions à l’hôpital pour maladies respiratoires.
Les feux de forêts sont habituels de mars à mai et les experts sont formels « Ce n’est que le début, car le pire reste à venir ». Les médecins pressent la population à porter un masque en permanence en extérieur. Selon un rapport produit par l’Université de Chicago, la pollution de l’air réduit l’espérance de vie des népalais de 5 ans environ.
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