par La Convention Alpine est un traité datant de 1991 qui unit huit états de l’arc alpin (Allemagne, Autriche, France, Italie, Liechtenstein, Monaco, Suisse, Slovénie). Il revêt un double objectif : travailler à la sauvegarde de l’écosystème montagnard et promouvoir le développement des Alpes. Si la convention alpine est parfois considérée comme une instance éloignée des préoccupations concrètes des montagnards, elle a pourtant mis sur la table des engagements assez forts. Au fil des années, des dispositions très concrètes sont apparues dans les textes signés par les différents états membres.
Par exemple, la convention insiste sur les aménagements des stations de ski, qui doivent être durables. A commencer par les installations de remontées mécaniques qui doivent se faire en démontant les anciennes et en renaturalisant les surfaces inutilisées. Si un des engagements pris par la France dans la signature de cette convention n’est pas respecté (par une collectivité locale, une station…), il est possible de saisir le secrétariat permanent de la Convention voire les tribunaux. Les engagements pris par l’Etat via cette convention lui sont effectivement opposables.
Passage de relais Autriche – France !
Cette semaine à Innsbruck, la secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique Brune Poirson représentait la France. Elle a pris le relais suite aux deux années de présidence autrichienne. La XVème conférence alpine a notamment adopté la Déclaration d’Innsbruck engageant l’arc alpin dans les termes de l’Accord de Paris. En 2050, les Alpes doivent être climatiquement neutres. La conférence a également adopté le rapport sur la gestion des risques de catastrophes naturelles, à lire ici ! Tous les participants ont montré leur vif engagement et se sont montré très concernés par les sujets évoqués. Reste à savoir quelles seront les plans d’action concrets qui découleront de ces quelques jours d’échanges et de discours.
Illustration 4 avril 2019 Innsbruck (Autriche) © Alpine Convention
