par Une publication récente dans le magazine IBIS (International Journal of Avian Science) s’est intéressée à l’Aigle Royal dans le Parc National des Ecrins. Quelques 35 années de suivi de la reproduction de l’espèce ont été étudiées par les chercheurs. Au début des années 1980, les populations d’aigles royaux dans les parcs nationaux français sont quasi-nulles. Une dizaine de couples environ du côté du Parc des Ecrins. Un peu plus dans le Mercantour, presque autant en Vanoise. Partout les rapaces sont plus nombreux. Dans le seul parc des Ecrins, le nombre de couples a été multiplié par 4 en 35 ans.
Une sérieuse baisse de la fécondité
S’ils sont plus nombreux, les volatiles ont perdu en fécondité. Cette dernière a diminué de moitié. Quand chaque couple comptait un aiglon viable 4 années sur 5 dans les années 1980, ce n’est plus qu’une année sur deux 35 ans plus tard. Les scientifiques expliquent cette forte baisse par… l’augmentation de la population. Pour faire simple, les aigles sont plus nombreux sur un même territoire. Les ressources sont donc mises en concurrence. Au final, la nourriture et l’espace deviennent des ressources plus rares et plus d’énergie devient nécessaire pour les obtenir. Ces difficultés ont un impact direct sur la démographie des rapaces.
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Un nouveau mode de suivi
Cette baisse de la fécondité pouvait avoir un impact à long terme sur la survie de l’espèce, même si ce n’est pas le paramètre le plus impactant. Les parcs vont néanmoins continuer à suivre les comportements de l’aigle royal. Mais l’étude propose de nouveaux modes de suivi des populations d’aigles, moins chronophages et tout aussi efficaces. Elle suggère de ne suivre qu’un échantillon de couples et d’extrapoler les résultats afin de détecter un potentiel déclin de l’espèce.
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