Everest

C’est le printemps : la logistique de l’Everest se met en route !

Les clients sont encore loin d’être arrivés sur place mais le camp de base de l’Everest est déjà en ébullition. Entre les opérateurs qui commencent à installer leur matériel, histoire de se réserver la « meilleure » place et les sherpas qui débutent la « sécurisation » du glacier du Khumbu, la montagne prend vie. La logistique des expéditions à l’Everest est impressionnante.

Les icefall-doctors en route vers l’Everest

Ces sherpas, connus sous le nom de icefall-doctors vont passer les prochaines semaines à se frayer un chemin jusqu’aux camps 1 et 2. Le glacier du Khumbu, aussi appelé cascade de glace (icefall), est en mouvement perpétuel. Chaque saison, il faut à nouveau tracer une voie à travers les blocs de glace et les crevasses. Tendre un fil d’Ariane qui permettra aux équipes de traverser cette zone qui pourtant ne fait que quelques kilomètres à vol d’oiseau. Certains passages devront être équipés d’échelle métallique. Traverser une crevasse, dépasser un mur un peu trop haut. Les secteurs les plus techniques ou les plus dangereux seront ainsi plus faciles d’accès. Les sherpas seront les plus nombreux à traverser ce glacier, pour transporter du matériel ou des vivres jusqu’aux camps supérieurs.

Si certains opérateurs d’expédition ont recours à l’hélicoptère pour réduire les passages par le glacier, nombreux sont encore ceux qui transportent tout à dos d’homme, depuis le camp de base. Chaque traversée expose les grimpeurs aux dangers mortels que sont les avalanches ou chutes de séracs. Ces immenses blocs de glace qui dépassent parfois la taille d’un immeuble. Ang Sarki, Dawa Nuru, Pemba Tshering, Sonam Tshering, Chewang Nuru, Ngima Gyaljen. Voici les 6 sherpas qui vont ouvrir l’itinéraire cette année sur le glacier du Khumbu. En échange d’une « participation aux frais », ces hommes vont faire le travail pour toutes les expéditions.  

Une deuxième équipe pour aller jusqu’au sommet

Après le camp 2, c’est une autre équipe qui fera ce travail. Jusqu’au sommet. Elle sera dirigée par Kami Rita Sherpa. Son nom ne vous dit peut-être rien mais cet homme détient le record du plus grand nombre d’Everest gravi. Il a déjà foulé le sommet 25 fois ! Il sera notamment assisté de Sona Sherpa, qui faisait partie des 10 Népalais à avoir réussi la première ascension hivernale du K2 début 2021.

Everest 2022 : la logistique s’enclenche !

Pendant que ces sherpas sont à l’œuvre sur la montagne, avec une équipe de soutien minimale au camp de base (deux cuisiniers et un basecamp manager), la logistique des expéditions s’affine. Les opérateurs terminent d’emballer matériel et vivres, notamment à Katmandou. Tout ce fret devra ensuite être acheminé jusqu’au camp de base. En fonction des expéditions, hélicoptères, camions, tracteurs, yaks, hommes. De nombreux moyens de transports seront utilisés pour que tout soit en place pour l’arrivée des clients.

Contrairement au camp de base de l’Everest sur le versant chinois, la route est loin d’arriver au camp de base côté népalais. La complexité logistique est donc décuplée. Dans quelques semaines pourtant, des centaines de tentes colorées seront dressées. Certaines avec un certain confort (plancher, chauffage…). Sans oublier le Wi-Fi, un héliport, un centre médical… une vraie petite ville au milieu de nulle part, aux confins du Népal. Pour l’heure, la neige a d’ores et déjà fondu sur les sentiers qui permettent d’atteindre le camp de base.

Illustrations © Seven Summit Treks

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