Les derniers chiffres publiés par Domaines Skiables de France démontrent une bonne résilience du secteur des domaines skiables français. Mais derrière des recettes intactes, l’augmentation de certaines charges viennent compliquer la donne. L’industrie du ski doit notamment affronter des prix de l’énergie qui ont explosé.
La « fin du ski », que certains militants écologistes appellent de leur vœux, ne semble pas amorcée ! Après deux années chahutées par le covid, l’industrie des domaines skiables affiche une certaine résilience. Malgré un environnement qui demeure incertain, en lien avec la crise climatique, les stations de ski françaises sont revenues à un niveau de fréquentation pré-pandémie. Avec 51 millions de journées skieurs vendues l’hiver dernier (2022-23), elles s’inscrivent dans la tendance de ces dernières années (hors covid). L’Autriche n’a pas encore totalement retrouvé son niveau de 2017-19. Quant aux Etats-Unis, ils restent loin devant les deux nations européennes. A la faveur, notamment, d’un excellent enneigement cet hiver. Le podium de l’hiver dernier s’organise donc comme suit : 1. USA, 2. France, 3. Autriche. L’Italie et la Suisse restent loin derrière.
Pays | 2016-17 | 2017-18 | 2018-19 | 2021-22 | 2022-23 |
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USA | 54,7 | 53,3 | 59 | 61 | 65,4 |
France | 51,1 | 53,8 | 53,4 | 53,9 | 51 |
Autriche | 52,1 | 54,5 | 54,1 | 43,6 | 50,3 |
Des recettes ‘inchangées’, des charges en augmentation
Si les volumes de clients restent plutôt en ligne avec les années passées, malgré un enneigement pas toujours au rendez-vous, le problème des exploitants est à trouver du côté des charges. Nombre d’entre eux ont dû renégocier leurs contrats d’énergie et la facture s’envole. Même si les consommations sont plus sobres, le prix de l’énergie pourrait bien devenir un réel handicap pour le secteur. D’autres charges ont également progressé. A l’image des salaires, avec une révision de la grille de la convention collective en fin d’année dernière.
Illustration – industrie du ski © Pixabay