sac à dos Samaya

Un sac à dos peut-il faire la différence ?

Cet été, nous avons testé un sac à dos conçu par Samaya, marque plus connue pour ses tentes techniques aux performances record. Alors ce sac ?  

Le sac à dos est le compagnon indispensable du randonneur et de l’alpiniste. Le marché est gigantesque, des modèles discount aux sacs haut de gamme, difficile de s’y retrouver. Pourtant, dans cet univers déjà bien saturé, un nouvel acteur a fait parler de lui. En début d’année, c’est une marque française qui recevait un ISPO Award pour son sac à dos. L’été venu, il était grand temps de le tester en conditions réelles. Merci donc à la marque annécienne Samaya, connue pour ses tentes, de nous avoir confié un exemplaire de son Ultra 35. Ce fameux sac à dos primé.

Il est où le sac ? Ah oui, sur mon dos.

Ultra 35 pour 35 litres de contenance. Le sac n’est donc pas immense mais à la bonne taille pour quelques jours en montagne. En itinérance pendant 3 jours dans le Mercantour, on n’a pas manqué de place, loin de là. Mais ce n’est pas le volume du sac qui vaut le détour. Mais bien son poids. Vide, il pèse moins de 500 grammes. Autant dire, rien ou pas grand-chose. Tout le poids qu’on a sur le dos est donc utile. Quand le matériel n’est plus dans le sac et que ce dernier ne contient plus qu’un pique-nique et de la crème solaire, on aurait même tendance à oublier sa présence. Le tissu ne pèse rien et le cadre en aluminium pas grand-chose.

Un matériau de base haute-technologie

Parmi les autres points forts du sac, son imperméabilité. On peut affronter de fortes pluies, voire même s’immerger, en tenant ses affaires au sec. Pour qui a fréquenté les massifs alpins cet été, cette fonctionnalité n’a pas été bien utile. Le matériau principal, le Dyneema est un mélange de polyéthylène et de polyester qui a démontré sa résistance notamment dans le domaine de la voile. La technologie en question est née dans les années 1990 sur les voiles de certains bateaux de course. Désormais, cette fibre est « bio-sourcée ». Comprendre : fabriquée à partir de déchets de l’industrie du bois et de la pâte à papier (auxquels on ajoute quand même des « matières premières fossiles » i.e. des dérivés du pétrole).

Le fabricant de la fibre (utilisée ensuite par Samaya pour faire ses sacs à dos) revendique une empreinte carbone très faible par rapport à la production d’autres matières techniques. Aucune étude ne s’intéresse spécifiquement aux micro-plastiques que le Dyneema dissémine derrière lui, mais comme les autres matériaux techniques issus de dérivés du pétrole, il contribue à une pollution invisible qui grimpe jusqu’aux sommets de la planète. Le sac est blanc, comme la couleur naturelle du polyester, pas de teinture donc. Sa couleur dénote dans l’univers des sacs à dos tantôt noirs, tantôt de couleurs vives. C’est cette couleur qui contribue à son côté élégant, presque urbain.

Il y a un hic ?

Evidemment le sac n’est pas donné : 450 Euros. Difficile de trouver sac à dos beaucoup plus cher, mais difficile aussi de trouver plus performant. La bonne nouvelle à ce prix là, c’est que le sac est censé durer très longtemps. La marque le garantit 5 ans mais assure qu’il est « réparable à vie ». La question subsidiaire, face au prix, est donc celle de l’utilisation que l’on compte en faire. Clairement, pour nos trois jours d’itinérance dans le Mercantour, un tel concentré de technologie n’était pas nécessaire. Comme sac de voyage, ou pour vous promener en ville, idem. Ce sac d’alpinisme est probablement mieux adapté pour des pratiquants très réguliers qui cherchent l’ultra-performance. Athlètes, guides de haute montagne, membres d’expéditions extrêmes y trouveront certainement leur compte.       

Illustrations © Samaya

4/5 - (19 votes)

Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

Voir tous les articles de Arnaud P →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *