Edurne Pasaban est connue pour avoir été la première femme à réussir l’ascension de tous les 8.000 de la planète. C’était en 2009. Depuis, elle avait mis de côté les ascensions très risquées mais n’avait pas complètement fermé la porte aux projets en montagne. Bien au contraire, on la retrouve en ce moment dans Mission Saipal, un mélange de défi sportif et d’engagement fort auprès de la communauté des femmes népalaises.
Les femmes peuvent le faire…
Le Saipal est situé à l’extrême nord-ouest du Népal. Haut de 7.031 mètres, il a été gravi pour la première fois en 1963 par une expédition japonaise. Rarement gravie et très peu fréquentée, cette montagne se situe dans une région où les femmes sont particulièrement discriminées. Dans le reste du pays, elles peuvent grimper sur les montagnes à l’image de Lhakpa, sherpa aux 9 Everest, ou de Dawa, diplômée guide de haute montagne. Mais dans la région du Saipal, elles n’ont pas cette chance.
Lors de chaque période menstruelle, elles sont chassées de leur maison et tenues à distance. Vues comme « impures », la tradition leur refuse l’accès aux montagnes, si sacrées. Elles sont mariées très jeunes et vivent sous le joug de la tradition.
Une expédition très féminine !
Les 4 courageuses Népalaises qui ont accepté de braver l’interdit social se prénomment Laxmi, Saraswoti, Sangita et Pabitra. Aux côtés de ces 4 Népalaises et d’Edurne Pasaban, on retrouve une équipe presqu’exclusivement féminine et très internationale. Notamment les trois aventurières américaines Hannah Smith, Hannah McGowan et Gloria Abbey. L’expédition débute et devrait durer plus d’un mois.
Illustration © Mision Saipal