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L’arrêté de protection du Mont-Blanc sera prêt à l’automne !

Vivement encouragé par les élus locaux, au premier rang desquels Jean-Marc Peillex de Saint Gervais, le ministère de la Transition Ecologique a pris en main le dossier de la protection du Mont-Blanc. Après la visite du Président Macron début février, des échanges ont eu lieu entre le préfet, les élus et des représentants des pratiquants. L’édile de Saint-Gervais expliquait à 20 Minutes que la proposition de décret en était à sa 18ème version : « c’est donc un travail à peu près abouti » confirme-t-il. La mairie de Chamonix a confirmé dans un communiqué  « cette démarche nous paraît pertinente ».

La fin du grand n’importe quoi à 4.807 mètres ?

La fin du grand n’importe quoi dénoncé par plusieurs acteurs locaux serait donc proche ? En fin d’été dernier, un ancien militaire britannique grimpait vers le sommet avec un rameur sur le dos. D’autres ont gonflé un jacuzzi au sommet. Sans compter les incivilités moins médiatiques qui émaillent régulièrement la voie normale du fameux sommet. Comme les campeurs qui plantent par dizaines leurs tentes dans un site pourtant classé, les insultes aux gardiens de refuge, et autres… à près de 4.000 mètres d’altitude.

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Alpinisme, Ski-Alpinisme et Descente en parapente autorisés

L’ « arrêté de protection des habitats naturels » devrait donc confirmer la courte liste des activités possibles sur la voie normale du Mont-Blanc. L’alpinisme et le ski d’alpinisme seront les deux seules options possibles. Les cordées ne pourront dépasser 3 personnes. Au-delà de certaines zones qui seront précisées, les randonneurs, VTTistes, trailers devraient désormais éviter la voie vers le sommet. Les parapentistes pourraient probablement s’élancer depuis le massif, mais l’atterrissage se fera forcément en vallée. Si des ajustements sont encore en cours sur ces différents aspects, la position des autorités est claire s’agissant des activités annexes. Jacuzzi, rameur et camping sauvage ne feront pas partie des activités autorisés. Sans besoin de les lister, les activités non autorisés seront donc interdites.

Des points qui restent à trancher

La question de l’âge minimum est, elle aussi, encore en discussion. L’idée est d’éviter les excès mais Jean-Marc Peillex propose l’encadrement par un guide professionnel à qui reviendrait la décision, plutôt que l’inscription d’un âge dans cet arrêté.

En revanche, ce nouveau texte ne revoit pas la règlementation aérienne sur le massif. A Chamonix, on considère que cette dernière répond « davantage à des pratiques des années 60 qu’à une gestion environnementale durable du massif ». D’autres évolutions seront donc à prévoir par la suite.

En attendant la signature de l’arrêté ?

Les consultations des parties prenantes vont continuer, puis ce sera au tour du public. Le texte définitif sera a priori publié à l’automne. Il devrait donc s’appliquer pleinement pour l’été 2021. Cet été 2020, les forces de l’ordre devront donc faire preuve de pédagogie, en vue de l’entrée en vigueur de l’arrêté l’été suivant. D’ici là, l’arrêté préfectoral du 31 mai 2019 sera-t-il reconduit ? Il rendait obligatoire la réservation d’une nuitée en refuge sur le parcours de l’ascension mais son application couvrait initialement uniquement l’été 2019.

Illustration © DR

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Eric T.

Eric, spécialiste de l'univers de la montagne, a mis son baudrier et ses crampons de côté pour rédiger des articles pour : Altitude.news. Business, Nature et Alpinisme sont les trois rubriques principales dans lesquelles vous pouvez retrouver ses articles. Ce montagnard d'adoption est à l'affût d'histoire et d'anecdotes insolites à partager avec ses lecteurs. Pour le contacter directement : eric@altitude.news !

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